Un remake en prises de vues réelles méconnu à découvrir absolument pour les fans de Dragons

Les amateurs de la saga Dragons ont tout intérêt à découvrir ce remake en prise de vues réelles, souvent passé sous les radars, qui revisite avec brio l’univers adoré des fans tout en offrant une nouvelle perspective sur leurs personnages favoris.
Tl;dr
- Les remakes Disney peinent à renouveler l’original.
- « Peter et Elliott le dragon » propose une relecture réussie.
- DreamWorks imite Disney mais manque d’originalité.
Le phénomène des remakes live-action : essoufflement ou renouveau ?
Depuis la sortie fracassante d’Alice in Wonderland en 2010, engrangeant plus d’un milliard de dollars, Disney s’est lancé dans une vaste entreprise de réadaptations en prises de vues réelles de ses classiques animés. Si certaines productions telles que Cinderella ou encore The Jungle Book ont su convaincre critiques et spectateurs par leur qualité cinématographique, le succès financier de films comme Beauty and the Beast, Aladdin ou The Lion King n’a pas toujours rimé avec innovation artistique. D’ailleurs, l’intérêt du public semble désormais vaciller : les sorties récentes telles que The Little Mermaid, réalisé par Rob Marshall, ou Snow White par Marc Webb, n’ont pas su créer la surprise au box-office. Seule la performance commerciale inattendue de Lilo and Stitch ravive temporairement l’enthousiasme autour de ce genre.
« Peter et Elliott le dragon » : un exemple à suivre ?
Au sein de cette vague, le remake de Pete’s Dragon, sorti à l’été 2016 et signé par le réalisateur David Lowery, fait figure d’exception salutaire. Plutôt que de capitaliser sur la seule notoriété du film original, moins célèbre que d’autres classiques Disney, Lowery livre une adaptation sensible, ancrée dans la réalité familiale contemporaine tout en conservant une dimension féerique. Fait notable, le film s’affranchit de la forme musicale du long-métrage originel de 1977 pour privilégier une dramaturgie intimiste et émotionnelle.
Dès l’ouverture, un clin d’œil temporel situe l’action initiale en 1977 – année de sortie du premier opus – avant un saut narratif vers les années 80. Le duo central formé par Pete (incarné par Oakes Fegley) et son dragon Elliott reste au cœur du récit, bénéficiant d’effets spéciaux soignés grâce au travail remarquable de WETA Digital. Autour d’eux gravitent des interprètes tels que Bryce Dallas Howard, Karl Urban, ou encore Robert Redford, qui contribuent à installer un ton chaleureux, presque nostalgique.
Quand DreamWorks tente sa chance… sans convaincre ?
Face à ce succès relatif mais significatif, il n’est guère surprenant que des studios comme Universal, via sa filiale animation DreamWorks, cherchent à s’engouffrer dans la brèche. Leur adaptation en prises de vues réelles du déjà culte How to Train Your Dragon, orchestrée par son coréalisateur originel, mise sur une fidélité presque excessive à l’œuvre animée. Certes, la magie opère grâce aux émotions déjà présentes dans le dessin animé – mais c’est justement là que le bât blesse : difficile pour ces versions live-action d’apporter autre chose qu’un simple effet miroir.
À ce titre, voici quelques pistes dont devraient s’inspirer studios et réalisateurs :
- Miser sur des œuvres moins surexploitées du catalogue.
- S’éloigner du copier-coller nostalgique.
- Ancrer les adaptations dans des enjeux contemporains et singuliers.
Alors que le prochain volet live-action de « How to Train Your Dragon » est déjà annoncé, peut-être serait-il judicieux pour ces géants hollywoodiens d’observer avec attention la réussite discrète mais exemplaire de « Peter et Elliott le dragon » : celle d’une relecture respectueuse qui ne trahit ni son héritage ni l’attente du public moderne.