Un pan majeur de John Wick inspiré d’un film d’amour méconnu avec Keanu Reeves

L’intrigue de John Wick doit une part importante de son inspiration à un film romantique moins connu avec Keanu Reeves. Ce lien méconnu éclaire d’un jour nouveau la genèse du célèbre personnage incarné par l’acteur.
Tl;dr
- Un parallèle méconnu relie « John Wick » et « Sweet November ».
- Les réalisateurs de « John Wick » ignoraient ce lien scénaristique.
- Keanu Reeves reçoit un chien d’une amoureuse condamnée dans deux films.
Une ressemblance frappante entre deux films de Keanu Reeves
Alors que la saga John Wick s’est imposée comme une référence moderne du film d’action, peu de spectateurs ont relevé un point commun étonnant avec un film bien moins célèbre de Keanu Reeves. En effet, avant de devenir l’implacable tueur à gages en deuil après la mort de son chiot, l’acteur avait déjà incarné un personnage marqué par le cadeau d’un animal provenant d’une amoureuse condamnée. Ce détail scénaristique relie le très musclé « John Wick » au mélodrame romantique « Sweet November », sorti en 2001.
L’ombre de Sweet November plane sur John Wick
Dans « Sweet November », réalisé par Pat O’Connor, le public retrouve Reeves face à Charlize Theron. Là encore, une femme atteinte d’une maladie incurable offre un chiot à son compagnon, déclenchant une histoire forte en émotions. Le scénario voit Nelson Moss (Reeves), cadre pressé, bouleversé par Sara Deever (Theron), dog-sitter fantasque mais condamnée. Leur romance, certes éphémère, démarre véritablement lorsqu’un chiot vient forcer leur rapprochement — un geste qui n’est pas sans rappeler la symbolique poignante du début de « John Wick ».
Dans ce dernier, c’est Daisy, le beagle offert par Helen (Bridget Moynahan) juste avant sa disparition, qui sert d’étincelle tragique au déchaînement meurtrier du héros. Près de 500 victimes et des centaines d’affrontements plus tard, la mécanique émotionnelle initiale semble donc avoir été éprouvée… sous une forme étonnamment proche plus d’une décennie auparavant.
L’ignorance des réalisateurs et un clin d’œil cinéphile inattendu
Fait surprenant : les réalisateurs du premier volet de John Wick, Chad Stahelski et David Leitch, n’avaient jamais perçu cette similitude. C’est lors d’un entretien accordé au Hollywood Reporter que le journaliste Brian Davids leur a exposé ce parallèle narratif entre les deux œuvres : dans chacune, une femme condamnée par la maladie expédie un chien à Keanu Reeves pour marquer ses derniers jours. Stahelski s’est dit abasourdi : « Funnily enough, I did not know that at the time. After ‘John Wick’ came out, I read something about it, and I was like, ‘Really? How did I not know that?’ ». Quant à Leitch, il a avoué qu’il « never connected those dots ».
Pour mémoire — et pour ceux qui aiment les chiffres — si « John Wick » s’est mué en phénomène mondial du box-office et de la pop culture (quatre volets depuis 2014), « Sweet November » n’a pas rencontré pareil destin : moins de 66 millions de dollars récoltés pour un budget conséquent, critiques peu tendres… Mais force est de constater que le cinéma tisse parfois ses propres passerelles secrètes.
Derrière les armes, la tendresse narrative ?
Au fil des années, le destin croisé des deux acteurs a persisté bien au-delà des scripts sentimentaux ou violents. Lors du tournage d’« Atomic Blonde », on apprend ainsi que Theron retrouvait Reeves lors d’entraînements communs au combat rapproché — boucle bouclée pour deux stars dont la complicité dépasse les genres. Derrière les balles ou les larmes coulées à l’écran se cache peut-être la même recherche émouvante : celle du lien indestructible que symbolise un simple chien offert par amour.