Un lien secret et inattendu existe entre E.T. et le Xénomorphe du film Alien

Saviez-vous que le maître des effets spéciaux Carlo Rambaldi est à l’origine à la fois du terrifiant Xénomorphe et du tendre E.T. ?
Tl;dr
- Carlo Rambaldi, spécialiste italien des effets spéciaux, a donné vie aux extraterrestres d’Alien et d’E.T.
- Carlo Rambaldi a privilégié les effets pratiques, créant des créatures tangibles et interactives.
- Il a remporté trois Oscars pour ses contributions innovantes aux effets spéciaux.
Un maître des effets spéciaux
Deux des extraterrestres les plus emblématiques du cinéma, l’effrayant Xenomorph d’Alien et l’adorable E.T. d’E.T. l’extra-terrestre, doivent leur réalisme saisissant à un seul génie créatif : Carlo Rambaldi. Ce maestro italien des effets spéciaux, surnommé affectueusement « Geppetto d’E.T. » par Steven Spielberg, a conçu les systèmes mécaniques qui ont donné à ces deux extraterrestres leur caractère si vivant.
Un parcours exceptionnel
Carlo Rambaldi a commencé sa carrière dans son Italie natale, où il a combiné une formation artistique à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne avec une passion pour la mécanique et l’anatomie. Ses effets réalistes ont tellement impressionné que le réalisateur Lucio Fulci a failli être emprisonné lorsque les autorités ont cru que les chiens mutilés créés par Rambaldi pour le film de 1971 A Lizard in a Woman’s Skin étaient réels.
Des créatures inoubliables
Pour Alien, Rambaldi a travaillé sur la création de la tête mécanique du Xenomorph, basée sur l’artwork biomechanique de H.R. Giger. Le système sophistiqué de câbles et de leviers contrôlait environ 900 pièces mobiles qui animaient la mâchoire, la bouche interne et la seconde rangée de dents notoirement extensibles du monstre.
En revanche, pour E.T., Rambaldi a créé trois différents torsos d’E.T. avec diverses capacités. La version la plus sophistiquée comportait 86 points de mouvement sur tout le corps, tandis que sa tête électronique pouvait exécuter 35 expressions faciales distinctes. Le design d’E.T. s’inspirait d’une peinture de Rambaldi de 1952, Donne del Delta.
Un héritage durable
L’approche de Rambaldi, qui privilégiait les effets pratiques aux raccourcis technologiques, a donné à E.T. et au Xenomorph une réalité physique que les effets numériques peinent souvent à reproduire. Il a remporté trois Oscars pour ses créations mécaniques, dont un pour King Kong en 1976 et les deux autres pour Alien et E.T.
Aujourd’hui, l’héritage de Rambaldi se perpétue non seulement dans les musées, comme le Smithsonian qui expose la mâchoire du Xenomorph, mais aussi dans l’impact émotionnel que ces créatures continuent d’avoir sur le public. Dans un paysage cinématographique dominé par les effets numériques, le travail artisanal derrière E.T. et le Xenomorph nous rappelle que la magie du cinéma provient souvent non pas d’algorithmes, mais des mains d’un artiste.