Statues, livres… Peut-on réécrire l’histoire sans risques?

Les générations futures auront-elles une vision aseptisée du passé? Celui-ci pourrait en effet être présenté comme un idéal, avec le risque que le résultat soit instrumentalisé par le pouvoir ou contreproductif.
En 2018, lors du 170e anniversaire de la signature du décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, le président Emmanuel Macron avait déclaré qu’un mémorial dédié «aux victimes de l’esclavage» serait érigé à Paris. Le lieu vient d’être annoncé: il s’agira des jardins du Trocadéro, où a été signée la Déclaration des droits de l’homme.
C’est l’occasion de s’interroger sur le récit qui est en train d’être construit et de se demander comment et jusqu’où l’histoire peut être réécrite. Ces questions se posent car l’écriture de l’histoire est aussi le produit de luttes autour des mémoires, illustrées notamment par les débats sur le déboulonnage de statues et la réécriture de livres.
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«La posture de l’historien n’est pas celle du juge: il pose les faits pour que la compréhension du passé permette de mieux vivre l’avenir», rappelle à Slate.fr Marie-Christine Touchelay, docteure en histoire contemporaine …