Star Wars en 12 films : la saga que vous ne verrez jamais

Découvrez l’ambition titanesque de George Lucas pour une saga Star Wars bien plus vaste que connue.
Tl;dr
- George Lucas avait initialement imaginé une saga Star Wars en douze films, bien plus vaste que la trilogie originale.
- Son plan explorait les Guerres Cloniques, des épisodes réorganisés, et des concepts mystiques comme les Whills, finalement écartés.
- Certaines idées ont survécu via des séries animées, mais l’ambition d’un univers infini reste une vision inachevée mais toujours fascinante.
Une vision titanesque pour la galaxie Star Wars
Bien avant que la saga ne devienne un phénomène mondial sous l’impulsion de Disney, George Lucas nourrissait déjà une ambition démesurée : celle de façonner un univers cinématographique en douze volets. Dès la fin des années 1970, alors que le premier opus suscitait l’enthousiasme du public, l’idée d’une fresque bien plus vaste commençait à émerger dans ses entretiens, notamment avec le magazine Time. Ce schéma colossal reléguait même la fameuse trilogie originale — Un nouvel espoir, L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi — au rang d’épisodes centraux d’un récit encore plus étendu.
Derrière la numérotation : la saga réinventée
Dans sa première ébauche, Lucas n’envisageait pas les aventures de Luke Skywalker, Leia Organa et Han Solo comme point de départ, mais comme cœur d’un projet générationnel. Les épisodes IV à VI devenaient ainsi VI à VIII dans ce découpage inédit. Une idée qui témoignait déjà de sa volonté d’explorer les racines du conflit galactique et de plonger dans l’histoire antérieure à l’avènement de Dark Vador et de l’Empire.
Ce plan initial accordait une place centrale aux Guerres Cloniques, prévues pour occuper plusieurs films — bien loin du traitement concentré finalement offert par la prélogie. D’ailleurs, certains éléments majeurs, comme la relation familiale entre Luke et Leia ou le lien paternel avec Vador, n’apparaissent qu’au fil des réécritures.
L’univers étendu… jamais filmé
Mais ce canevas dépassait largement les neuf films aujourd’hui connus. Les volets IX à XI demeuraient volontairement vides, laissés à l’imagination ou à des prolongements futurs. Quant au dernier chapitre (XII), il devait sceller définitivement le sort de la galaxie.
Parmi les idées mises sur la table : une plongée dans un « monde microbiotique » habité par les mystérieux Whills — entités cosmiques reliées à la Force. Si ce concept philosophique a brièvement survécu dans Rogue One: A Star Wars Story, il reste absent des intrigues principales pour ne pas brouiller l’identité narrative. En marge du conflit Skywalker/Palpatine, des pistes sur les Wookiees ou Ewoks traduisaient également cette curiosité pour d’autres espèces et cultures.
L’héritage d’une ambition inachevée
Au fil du temps, ce projet s’est resserré autour du destin des Skywalker, sacrifiant certaines explorations métaphysiques ou historiques au profit d’une narration plus compacte. Pourtant, quelques-unes de ces idées audacieuses ont ressurgi via les séries animées comme The Clone Wars, enrichissant subtilement le mythe. Finalement, même si la vente de Lucasfilm a définitivement orienté la franchise vers d’autres horizons, le rêve initial d’une galaxie sans frontières continue de hanter l’imaginaire collectif : preuve que l’audace créative demeure le carburant éternel de Star Wars.