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Sous le soleil argentin, « Camila sortira ce soir », l’émancipation d’une jeune femme qui refuse d’être muselée

Sous le soleil argentin, « Camila sortira ce soir », l’émancipation d’une jeune femme qui refuse d’être muselée
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Pour son premier film, la réalisatrice Inés María Barrionuevo donne de la voix à une ado politisée mais bridée. Une fille dont la quête de liberté se heurte aux murs d’une école privée où la religion fait loi. Un témoignage indigné qui grouille de vie.

Camila étouffe dans une vie beaucoup trop petite pour elle. L’ado argentine sent que son monde s’écroule lorsqu’un drame familial l’oblige à quitter son lycée de Mar del Plata pour une école traditionaliste privée hyper stricte. Mais ces quatre murs où les singularités se voient sévèrement bridées ne l’empêcheront pas de faire résonner sa voix, libre, incarnée : féministe.

On le devine à la lecture de ces lignes, Camila sortira ce soir a tout du récit tradi’ de « coming of age » : l’histoire d’une ado qui se cherche et dont des formes d’autorité (l’institution, la religion) retardent sévèrement l’émancipation. Mais là où la cinéaste argentine Ines Maria Barrionuevo nous surprend, c’est en mettant en images un éveil aussi intime que politique. En phase avec les néoféministes d’aujourd’hui.

Un récit forcément engagé à découvrir en salles dès ce 7 juin.

Quand l’intime épouse le politique

C’est un légendaire slogan des combats féministes que celui-ci : l’intime est politique. Il est notamment employé lors des mobilisations pour le droit à l’avortement. Droit que défend Camila, qui va se familiariser avec une bande d’amis ligués contre la bourgeoisie et l’injustice, qui l’encouragent avant tout à devenir ce qu’elle est.

Des fréquentations qui vont inciter notre protagoniste à se rebeller contre ceux qui bafouent les libertés fondamentales des femmes. Les libertés tout court d’ailleurs. Parfois l’espace d’une simple réplique, le…

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