Ridley Scott dit stop à Alien, la saga se tourne vers l’avenir

Après avoir façonné l’univers d’Alien pendant 45 ans, Ridley Scott laisse désormais la relève prendre le contrôle.
Tl;dr
- Ridley Scott, à 87 ans, se retire officiellement de la saga Alien qu’il a lancée en 1979.
- Il exprime des regrets sur l’évolution inégale de la franchise, mais reconnaît un nouveau souffle porté par de jeunes créateurs.
- Entre film et série, Alien s’ouvre à de nouveaux formats, tandis que Ridley Scott passe le flambeau avec espoir et lucidité.
Ridley Scott : l’adieu à Alien d’un pionnier du cinéma
Depuis la sortie du premier volet en 1979, difficile de dissocier le nom de Ridley Scott de l’univers d’Alien. Quarante-cinq ans après avoir posé les bases d’une saga devenue culte, le réalisateur britannique s’apprête désormais à tourner définitivement la page. À 87 ans, l’homme qui a su imposer sa marque sur le film d’horreur spatial se dit prêt à laisser filer cette créature qu’il a rendue légendaire.
L’évolution d’une franchise unique
Le parcours d’Alien n’a rien de linéaire. Après un premier opus acclamé puis une suite signée James Cameron, l’intérêt critique et populaire s’est essoufflé, notamment après la sortie mitigée de Alien: Resurrection en 1997. Ce relatif déclin avait laissé croire à une fin prématurée pour ce qui aurait pu devenir, selon Scott, une saga majeure au même titre que Star Wars ou Star Trek. Pourtant, la flamme ne s’est pas éteinte : relancé par des spin-offs comme Alien vs. Predator, l’univers s’est réinventé grâce au retour du cinéaste avec le controversé mais ambitieux Prometheus, puis Alien: Covenant.
L’héritage de Ridley Scott et ses hésitations sur le futur
Dans un échange récent accordé à Screen Rant, le réalisateur n’a pas dissimulé ses réserves quant à certaines suites : « Je pense que le mien était sacrément bon, et que celui de Jim l’était aussi… mais je dois dire que les autres n’étaient pas très bons. Et je me suis dit : « Merde, voilà la fin d’une franchise qui aurait dû être aussi importante que foutu Star Trek ou Star Wars, ce que je trouve phénoménal » ». Ces mots trahissent autant l’exigence de Scott envers son œuvre que sa lucidité face aux limites rencontrées par la série.
Aujourd’hui pourtant, il constate avec une pointe d’enthousiasme que la licence connaît une nouvelle vigueur. Outre le succès relatif des derniers films comme Alien: Romulus, piloté par Fede Álvarez, l’arrivée prochaine de la série télévisée ambitieuse Alien: Earth, développée pour FX et Hulu sous la houlette de Noah Hawley, signe un tournant pour la franchise.
Laisser place à la relève et regarder vers l’avenir
Devant ce renouveau, Scott estime avoir rempli son rôle : « J’espère juste que ça ira plus loin ». Laissant derrière lui un héritage indélébile, il confie désormais à d’autres le soin d’élargir encore les frontières d’Alien. Parmi les éléments clés marquant cette transition :
- L’émergence de nouveaux talents autour du projet.
- L’expansion vers le format sériel avec Alien: Earth.
- L’accueil renouvelé auprès du public contemporain.
De quoi conforter un auteur dans son choix de passer le flambeau et témoigner une dernière fois sa confiance en l’avenir tentaculaire d’Alien.
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