MCU : la phase 5 a-t-elle surpassé ou déçu face à la phase 4 ?

La cinquième phase de l’univers cinématographique Marvel suscite de nombreuses comparaisons avec la précédente. Les spectateurs et critiques examinent attentivement les évolutions narratives, la réception du public et les performances au box-office pour évaluer laquelle a le mieux répondu aux attentes.

Le Marvel Cinematic Universe à la croisée des chemins

La magie du Marvel Cinematic Universe (MCU) semble s’estomper ces dernières années. Autrefois phénomène culturel immanquable, l’univers connecté peine désormais à fédérer bien au-delà de ses fans les plus assidus. Cette tendance se confirme alors que de plus en plus de voix saluent le succès d’œuvres originales telles que Sinners, qui démontrent l’appétit du public pour des récits inédits, plutôt que pour une énième extension d’une franchise où comprendre un film nécessite d’avoir suivi plusieurs séries et long-métrages précédents.

L’effet « trop, c’est trop » : retour sur les phases 4 et 5

Revenons sur la fameuse Phase 4, période marquée par une surabondance de contenus : huit séries, deux épisodes spéciaux et sept films diffusés en moins de deux ans. Même les spectateurs les plus fidèles finissaient par décrocher, submergés par le rythme effréné des sorties. L’événementialisation disparaît fatalement lorsque aucun temps mort ne permet d’attiser l’attente.

Face à ce flot continu, tous les projets n’ont pas rencontré le même accueil. Si certains – à l’image de WandaVision, Loki (saison 1), ou encore Spider-Man: No Way Home – sont considérés comme des réussites majeures, d’autres n’ont laissé qu’une impression mitigée (Moon Knight, The Falcon and the Winter Soldier). Enfin, des productions telles que Eternals ou She-Hulk: Attorney at Law ont déçu, peinant à convaincre critiques comme public.

Phase 5 : promesse non tenue ?

On pouvait espérer que la Phase 5, débutée avec Ant-Man and the Wasp: Quantumania, rectifie le tir grâce à un calendrier mieux maîtrisé. Certes, le nombre total de projets (quatorze attendus jusqu’à la sortie d’Ironheart) a légèrement baissé. Pourtant, l’impression de saturation demeure ; chaque nouveauté peine à retrouver son statut d’événement attendu.

Pour illustrer cette évolution, voici comment se répartissent les projets marquants selon leur réception :

• Succès : Loki saison 2, Your Friendly Neighborhood Spider-Man, Guardians of the Galaxy Vol. 3
• Moyens : Daredevil: Born Again, Thunderbolts*
• Désillusions : The Marvels, Captain America: Brave New World

En moyenne, la Phase 5 obtient une note globale inférieure à celle de la Phase 4 (2 contre 2,18 sur une échelle basée sur les perceptions publiques). Un constat sans appel : malgré quelques titres appréciés ici ou là, la dynamique ne s’inverse pas.

Nouveau souffle ou essoufflement annoncé ?

Difficile aujourd’hui de ne pas s’interroger sur l’avenir du MCU. La formule qui a fait rêver plusieurs générations doit-elle être revue pour reconquérir un public désormais avide de fraîcheur et d’indépendance narrative ? Les prochains choix stratégiques de l’univers Marvel seront déterminants pour éviter que ne s’installe définitivement la lassitude autour du sigle MCU.