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Les raisons derrière l’annulation de la série dérivée de « 2012 » par Roland Emmerich

Les raisons derrière l’annulation de la série dérivée de « 2012 » par Roland Emmerich
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Prévue comme une déclinaison télévisée du film catastrophe "2012" de Roland Emmerich, la série n’a jamais vu le jour. Retour sur les raisons qui ont conduit à l’abandon de ce projet pourtant prometteur.

Tl;dr

  • Le spin-off TV de « 2012 » annulé, coût trop élevé.
  • La série promettait d’explorer la survie post-catastrophe.
  • La gestion budgétaire des studios reste un enjeu central.

Un projet avorté malgré le succès du film

Il arrive parfois que même un immense succès au box-office ne suffise pas à garantir une suite sous forme de série. Le film catastrophe « 2012 », réalisé par Roland Emmerich, avait pourtant tout du pari gagnant pour Sony Pictures lors de sa sortie en 2009. S’appuyant sur une distribution impressionnante — de John Cusack à Woody Harrelson, en passant par Chiwetel Ejiofor ou encore Amanda Peet — et surfant sur l’air du temps post-crise économique, le long-métrage s’est imposé comme la cinquième meilleure recette mondiale cette année-là, derrière des mastodontes comme « Avatar » ou « Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé ». De quoi logiquement envisager un avenir télévisuel.

L’ambition d’une série post-apocalyptique

Bien avant même la sortie du film en salles, les discussions autour d’un spin-off étaient déjà bien avancées. Aux micros d’Entertainment Weekly, Emmerich dévoilait son projet : « The plan is that it is 2013 and it’s about what happens after the disaster. It is about the resettling of Earth. » Avec l’aide du producteur aguerri Mark Gordon, l’idée était d’explorer la reconstruction d’une Terre ravagée, à travers les destins croisés de survivants isolés, loin des arches du film originel. L’épisode pilote promettait des possibilités quasi-infinies, entre îles rescapées et nouveaux équilibres humains.

Boulet budgétaire et réalités télévisuelles

Toutefois, malgré l’enthousiasme initial, la chaîne américaine ABC, qui avait pourtant misé sur des séries ambitieuses telles que « FlashForward » ou « V », finit par renoncer face à un obstacle de taille : le budget colossal requis par une telle production. À une époque où les chaînes cherchent à contenir leurs dépenses — tendance encore plus marquée aujourd’hui avec la concurrence féroce du streaming — un tel projet paraissait difficilement tenable, surtout après quelques déconvenues côté audiences pour les séries spectaculaires.

Pour mémoire, voici ce qui plombait la faisabilité :

  • Dépenses en effets spéciaux difficilement compressibles.
  • Nécessité de décors grandioses et immersifs.
  • Peur d’un retour sur investissement incertain face au coût engagé.

L’écho d’un choix toujours actuel dans l’industrie

Ce refus illustre avec acuité une problématique persistante : même portés par des succès incontestables comme « 2012 », certains projets échouent au seuil du petit écran, rattrapés par leur ambition financière. Aujourd’hui encore, alors que les studios ajustent leur stratégie face à l’inflation des budgets — parfois jusqu’à sacrifier des productions prometteuses avant même leur lancement — on ne peut s’empêcher de penser qu’il subsiste un goût amer : celui d’un univers potentiellement riche auquel le public n’aura jamais vraiment eu accès. La victoire n’appartient décidément pas toujours aux favoris annoncés…

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