Les créateurs des Simpson lèvent le voile sur les défis posés par les gags du canapé

Une page se tourne pour Les Simpson… sans tourner le dos à l’humour.
Tl;dr
- Les célèbres « couch gags » des Simpson deviennent plus rares à cause de contraintes budgétaires.
- L’équipe préfère désormais consacrer les ressources à la qualité narrative des épisodes.
- Malgré des saisons plus courtes, la série continue avec humour et satire, y compris dans ses produits dérivés.
La fin d’une tradition dans Les Simpson ?
Avec ses décennies au compteur, difficile d’imaginer Les Simpson sans son fameux « couch gag ». Cette séquence, qui voit Homer, Marge, Bart, Lisa et Maggie converger vers leur salon pour des blagues toujours renouvelées autour du canapé familial, s’est pourtant faite plus rare sous sa forme inédite. Si les fans avaient pris goût à ces introductions originales, force est de constater qu’elles ne sont plus systématiquement renouvelées à chaque nouvel épisode.
Baisse de budget et arbitrages éditoriaux
Pourquoi cette évolution ? La réponse réside principalement dans la gestion du budget. Lors d’un entretien accordé à Variety, le showrunner Matt Selman et le créateur historique Matt Groening ont levé le voile sur la question : produire un nouveau « couch gag » demande des moyens qui se font désormais plus rares. Pour Matt Selman, il serait tentant de proposer à chaque fois une séquence inédite mais, explique-t-il : « L’argent est un peu plus serré qu’avant… et on ne peut pas raccourcir une histoire juste pour ajouter un « couch gag » ». Autrement dit, la qualité narrative des épisodes prime désormais sur l’ajout de ces gags emblématiques. Groening abonde dans ce sens : « C’est le genre de chose qui nous fait nous creuser la tête ».
L’art subtil du merchandising satirique
Il serait réducteur de limiter l’identité de Les Simpson à son générique. Comme le rappelle Matt Groening, l’univers de Springfield se décline bien au-delà de l’écran : lunch boxes, figurines et autres objets dérivés sont autant d’occasions de faire vivre l’esprit satirique de la série. Le créateur confie : « Même les produits dérivés — même une boîte à lunch — on essaie de raconter une petite histoire, d’y glisser une petite blague ». Un équilibre savamment entretenu entre création et autodérision.
Selman renchérit sur cette dualité propre à la franchise :
- Satires du consumérisme tout en surfant sur le succès commercial ;
- Cohérence artistique malgré l’avalanche de produits dérivés ;
- Pérennité assurée avec des saisons déjà prévues jusqu’à la quarantième.
Saisons plus courtes mais avenir assuré
L’autre information notable concerne la durée future des saisons. Fini les traditionnelles vingt-deux aventures annuelles : désormais, seules dix-sept histoires rythmeront chaque nouvelle année à Springfield. Un changement conséquent – certes – mais loin d’annoncer la fin pour Homer, sa famille et ses amis, dont les péripéties sont garanties pour encore plusieurs années.