Les antagonistes de Ballerina révolutionnent l’univers John Wick comme jamais auparavant

Le film Ballerina introduit des antagonistes qui se démarquent nettement de ceux déjà rencontrés dans l’univers de John Wick, promettant ainsi une nouvelle dynamique et un souffle inédit à cette saga d’action emblématique.
Tl;dr
- Le culte de « Ballerina » manque de profondeur narrative.
- L’action prime sur le développement des antagonistes.
- Ana de Armas porte le film par sa présence.
Un spin-off au cœur glacial : le culte de « Ballerina »
Sur la scène glacée des montagnes autrichiennes, Ballerina propulse l’univers déjà foisonnant de John Wick dans une nouvelle direction, tout en misant avant tout sur la puissance de ses scènes d’action. Cette fois, l’histoire se centre sur un antagoniste singulier : le mystérieux Chancellor, incarné par l’inquiétant Gabriel Byrne. À la tête d’une communauté d’assassins vivant reclus, ce personnage règne sur une véritable secte à l’organisation stricte et aux méthodes expéditives.
Une vengeance familiale en guise de moteur
Au cœur du récit, Eve, interprétée par Ana de Armas, cherche à venger son père, victime du Chancellor lors d’une tentative d’évasion familiale. Recueillie enfant par la mafia russe des Ruska Roma, elle revient défier ses origines dans un village qui n’a rien à envier à une forteresse hermétique – chaque habitant étant potentiellement un tueur aguerri. Ce décor enneigé, tourné à Hallstatt en Autriche, offre un terrain de jeu inédit aux affrontements stylisés si chers à la saga.
Des antagonistes qui peinent à s’imposer
Pourtant, malgré cette ambiance quasi-mythologique et les promesses d’un affrontement d’ampleur, le film n’approfondit guère les motivations ou les croyances du culte dirigé par le Chancellor. Les spectateurs curieux resteront donc sur leur faim : aucun détail concret n’est apporté quant aux rituels ou à l’idéologie profonde qui cimentent cette étrange communauté. Quelques éléments émergent çà et là — membres tués pour trahison, fidélité exigée à vie — mais sans jamais dépasser la surface.
Si l’on devait résumer ce que l’on apprend vraiment sur ce culte, voici les points essentiels :
- Loyalisme absolu : toute tentative de fuite est sanctionnée par la mort.
- Transmission générationnelle : les enfants doivent reprendre le flambeau.
- Culte structuré mais peu expliqué, où violence et secret dominent.
L’univers John Wick : entre innovation visuelle et récit figé
De fait, même si les films John Wick ont souvent été salués pour leur capacité à enrichir leur mythologie propre — pensons au fameux hôtel Continental ou au concept du High Table — ici encore, on sent que l’épaisseur narrative cède le pas devant le spectacle. Comme souvent dans cette franchise, c’est avant tout la chorégraphie explosive des combats et la présence magnétique de Ana de Armas qui retiennent l’attention. Et si certains espéraient que « Ballerina » creuse enfin la psychologie de ses adversaires, force est de reconnaître que ce sont surtout les coups qui font avancer l’histoire…