Les amateurs de science-fiction ne sauraient manquer cette série Starz annulée

Une série de science-fiction diffusée sur Starz, bien qu’annulée, continue de susciter l’enthousiasme des amateurs du genre. Portée par une intrigue originale et des thématiques fortes, elle s’impose comme une référence incontournable pour les passionnés.
Tl;dr
- Série sous-estimée mêlant espionnage et univers parallèles.
- Exploration profonde de l’identité et du libre arbitre.
- Annulation précoce malgré un accueil critique enthousiaste.
Un bijou oublié du thriller SF
Dans l’univers foisonnant des séries, rares sont celles qui, comme Counterpart, ont su allier intelligence scénaristique et émotion brute. Diffusée entre 2017 et 2019 sur Starz, cette création s’est très vite imposée auprès des amateurs de science-fiction. Pourtant, malgré des critiques élogieuses — citons les scores impressionnants de « 100 % » chez les professionnels et « 85 % » chez le public sur Rotten Tomatoes — la série n’a pas résisté à une audience jugée trop confidentielle par sa chaîne. Un gâchis assumé, tant ce projet regorgeait de potentiel inexploré.
Berlin, double jeu et tension psychologique
Portée magistralement par J.K. Simmons, qui incarne un employé modeste découvrant l’existence d’un portail vers un monde parallèle, la série fait de Berlin bien plus qu’un simple décor : c’est le reflet sombre des questionnements identitaires qui traversent chaque épisode. Face à son alter ego, beaucoup plus aguerri et compromis dans une guerre d’espionnage interdimensionnelle, Howard Silk oscille entre fascination et effroi. D’ailleurs, la ville grise et nerveuse accentue cette atmosphère de paranoïa latente où chaque choix semble peser lourd.
L’humain derrière la science-fiction
Ce qui distingue véritablement Counterpart, c’est son exploration subtile des thèmes du double, du destin et du libre arbitre. En croisant régulièrement leur « autre soi », les personnages se heurtent à d’inlassables dilemmes moraux : qu’aurions-nous fait dans d’autres circonstances ? Qui serions-nous devenus ? La série ne se contente pas de recycler les codes du genre ; elle interroge ce que signifie être humain face aux multiples chemins que dessine la vie.
La distribution secondaire (Olivia Williams, notamment) complète cet univers dense en apportant une tension politique palpable, loin des clichés manichéens habituels.
Une annulation précipitée aux airs de rendez-vous manqué
Malgré ses qualités — une écriture exigeante, une ambiance visuelle sobre mais marquante, un rythme posé loin des standards actuels — la série a été sacrifiée au profit de programmes jugés plus « sécurisants ». Beaucoup regrettent cette décision qui a laissé en suspens nombre d’arcs narratifs prometteurs. Pour ceux en quête d’une fiction stimulante qui ne prend jamais son spectateur pour un simple consommateur passif, il serait dommage de passer à côté de ce joyau sous-estimé.