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L’épisode le plus brutal et visuellement saisissant de Black Mirror devait se dérouler ailleurs à l’origine

L’épisode le plus brutal et visuellement saisissant de Black Mirror devait se dérouler ailleurs à l’origine
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L’un des épisodes les plus marquants de Black Mirror, reconnu pour sa violence autant que pour sa beauté visuelle, n’était pas initialement imaginé dans le décor qui a finalement marqué les spectateurs. Retour sur une genèse méconnue.

Tl;dr

  • « Black Mirror » passe de britannique à international sur Netflix.
  • « Crocodile » se déroule et est filmé en Islande, pas en Écosse.
  • L’ambiance paisible d’Islande contraste avec la noirceur de l’épisode.

L’identité mouvante de « Black Mirror » : entre Royaume-Uni et États-Unis

Depuis ses débuts sur Channel 4, « Black Mirror » s’est imposée comme une série résolument britannique. Pourtant, son ADN a évolué après le rachat par Netflix. Ce passage outre-Atlantique s’est ressenti, par exemple, dès l’épisode « Nosedive », première incursion pleinement américaine du show. Certains fans ne s’y sont pas trompés : l’ambiance des épisodes britanniques demeure bien plus sombre et crue que celle de leurs homologues américains. Des histoires telles que celle de Kenny dans « Shut Up and Dance » rappellent cette noirceur typiquement britannique, là où des épisodes comme « San Junipero » offrent un espoir inattendu.

L’énigme géographique de « Crocodile »

Au fil des saisons, la série jongle avec ses origines et propose même une expérience hybride dans « Crocodile ». Ici, les personnages sont anglais mais le décor tranche nettement : le récit prend place au cœur de l’Islande. Le choix intrigue d’autant plus que le script initial prévoyait un tournage en Écosse. Pourquoi ce changement ? D’après Charlie Brooker, showrunner emblématique, c’est sur suggestion de Netflix qu’il opte pour les paysages islandais, leur beauté extrême offrant une toile dramatique idéale – presque irréelle – aux tourments psychologiques des protagonistes.

Détails et anecdotes du tournage islandais

Le tournage n’a pourtant pas été sans embûches. Ainsi, la nuit où a été filmée la scène centrale avec le camion-pizza a coïncidé avec la plus grande chute de neige en quarante ans ! Pour contourner cette incongruité météorologique, les scénaristes ont glissé une réplique sur la neige qui commence à tomber – clin d’œil à l’idée d’une mémoire peu fiable, chère à l’univers de « Black Mirror ». Autre élément troublant : les accents écossais prononcés par plusieurs acteurs brouillent un peu plus les repères géographiques… Le doute subsiste pour certains spectateurs ; cependant, le fait que les voitures roulent à droite confirme discrètement l’ancrage islandais.

Quand la sérénité nordique rencontre la dystopie high-tech

À y regarder de plus près, installer l’un des épisodes les plus violents dans une Islande paisible relève presque d’un pied-de-nez scénaristique. L’ambiance sereine des paysages vient heurter frontalement la violence psychologique du récit. Ce contraste singulier renforce encore le propos dystopique autour de la technologie d’extraction mémorielle. Si l’on devait retenir trois éléments marquants :

  • Paysages grandioses contre violence sourde ;
  • Tensions identitaires discrètes mais présentes ;
  • Société future étonnamment ouverte et apaisée.

Finalement, même dans ses choix esthétiques ou géographiques, « Black Mirror » ne cesse d’interroger notre rapport à l’avenir… tout en nous laissant admirer quelques paysages sublimes au passage.

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