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Leonard Nimoy : les raisons de son soulagement après l’annulation de Star Trek

Leonard Nimoy : les raisons de son soulagement après l’annulation de Star Trek
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Leonard Nimoy a vu l’annulation de Star Trek d’un œil positif. Alors que la série culte marquait une génération, l’acteur s’est réjoui de la fin prématurée du programme, trouvant dans cet arrêt de nouvelles opportunités et perspectives.

Tl;dr

  • La saison 3 de Star Trek a déçu par sa qualité.
  • Leonard Nimoy s’est réjoui de la fin de la série.
  • Le succès culte est né après l’annulation.

L’héritage contrasté d’une série culte

Il serait trompeur de croire que Star Trek, aujourd’hui phénomène mondial, ait toujours bénéficié d’un accueil enthousiaste. Lors de sa diffusion initiale, entre 1966 et 1969, la série peinait à conquérir le grand public. Malgré un noyau dur de passionnés — adeptes de science et d’utopie —, son avenir a longtemps tenu à un fil.

Un succès venu sur le tard

Curieusement, c’est bien après son annulation que Star Trek a trouvé sa place dans la culture populaire. Sauvé in extremis une première fois grâce à une campagne d’écriture orchestrée notamment par Bjo et John Trimble, le programme ne survivra pas à sa troisième saison, écourtée après 79 épisodes. C’est dans les années 1970, via la syndication et la multiplication des rediffusions, que le bouche-à-oreille opère : conventions dédiées, émergence des premiers « Trekkies », prise de parole accrue du créateur Gene Roddenberry. D’ailleurs, difficile de ne pas penser que c’est au contact de ces nouveaux fans que Roddenberry a affiné les idéaux utopiques portés par la série.

La déception croissante du casting

Pourtant, derrière cet engouement posthume se cache une réalité plus terne vécue sur les plateaux. En coulisses, l’ambiance n’était guère à l’optimisme lors de la troisième saison. L’acteur Leonard Nimoy, incarnant l’emblématique Spock, confiait sans détour ses états d’âme : « J’étais soulagé quand tout s’est arrêté… Le problème venait surtout des scénarios : ils se sont nettement dégradés lors de la dernière année. J’en étais profondément attristé, car je savais ce dont « Star Trek » était capable lorsque l’écriture était à la hauteur. »

Plus encore, il n’hésitait pas à pointer du doigt des épisodes désormais tristement célèbres comme « Spock’s Brain » — où son personnage subit une mésaventure rocambolesque : privé de cerveau par des extraterrestres et réduit à une marionnette télécommandée.

Baisse de régime et coups du sort

Le changement d’équipe de production explique en grande partie cette dérive : « Les nouveaux producteurs ne comprenaient pas l’esprit du show ; impossible alors pour eux d’insuffler aux scénaristes ce qui faisait l’essence même de Star Trek. » Loin d’être un cas isolé, plusieurs épisodes témoignent d’une baisse flagrante du budget (certains sont tournés dans un décor noir quasi vide) et d’un appauvrissement général des scripts. Certes, quelques perles subsistent çà et là — pensons à « Is There in Truth No Beauty? » — mais la majorité souffre cruellement du manque d’inspiration.

Malgré toutes ces faiblesses originelles, l’aura intemporelle de Star Trek, paradoxalement forgée dans l’adversité et les échecs initiaux, s’impose aujourd’hui comme un modèle inégalé pour toute une génération d’amateurs de science-fiction.

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