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Le western de science-fiction culte qui a ouvert la voie à Westworld et Firefly

Le western de science-fiction culte qui a ouvert la voie à Westworld et Firefly
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Bien avant l’arrivée de séries comme Westworld et Firefly, un western de science-fiction emblématique a posé les bases du mélange des genres, influençant durablement la manière dont le cinéma et la télévision abordent ces univers hybrides.

Tl;dr

  • Le western et la science-fiction fusionnent dans « The Phantom Empire ».
  • Hollywood négligeait la science-fiction parlante au début des années 1930.
  • Ce serial a influencé de futurs classiques comme « Westworld ».

Le cinéma parlant : entre éclats et frontières de genre

Au tournant des années 1930, Hollywood s’est emparé du cinéma parlant, charriant une vague de comédies vives et de comédies musicales destinées à captiver un public avide de nouveautés. Les sons spectaculaires – coups de feu crépitants dans les polars ou rugissements titanesques du King Kong originel – enthousiasmaient la foule, tandis que les cris perçants des victimes de Dracula ajoutaient au frisson collectif. Pourtant, si la plupart des genres prospéraient dans cette nouvelle ère sonore, un constat surprenant s’imposait : la science-fiction, elle, peinait à trouver sa place.

L’enfance reléguée aux serials et les origines d’un choc créatif

À cette époque, malgré l’ambition des œuvres de Jules Verne, H.G. Wells, ou encore le spectaculaire « Metropolis » de Fritz Lang, le grand public comme les studios voyaient en la science-fiction un simple divertissement pour enfants. Les critiques raillaient parfois même des films aujourd’hui considérés comme majeurs. Résultat : ce pan du septième art fut cantonné à l’univers foisonnant des serials, ces feuilletons hebdomadaires qui maintenaient les adolescents en haleine grâce à leurs rebondissements audacieux. Pendant ce temps, d’autres genres comme le western vivaient une véritable ferveur chez les jeunes spectateurs.

L’inspiration sous protoxyde d’azote : naissance d’une fusion inattendue

C’est justement en observant cette passion pour le western que l’acteur et producteur Wallace MacDonald, lors d’un passage chez le dentiste et sous l’effet euphorisant du gaz hilarant, eut une idée improbable : combiner l’esthétique du western avec celle de la science-fiction. Ce mélange explosif allait bientôt donner naissance à une œuvre à part.

« The Phantom Empire », un ovni jubilatoire aux influences durables

Avec « The Phantom Empire », sorti en 1935, le pari est réussi. Porté par le charisme du chanteur country Gene Autry, ce serial propulse son héros et ses jeunes acolytes au cœur du mystérieux royaume souterrain de Murania, dirigé par la redoutable Reine Tika. Entre affrontements contre des criminels avides et luttes internes pour le contrôle du radium, chaque épisode multiplie les rebondissements et plonge les spectateurs dans un univers rétrofuturiste aussi kitsch qu’enchanteur.

Difficile de ne pas sourire devant cette fantaisie enfantine où se côtoient légendes westerniennes et décors futuristes peints à la main. De fait, « The Phantom Empire » aura marqué durablement l’imaginaire collectif : on retrouve son influence jusque dans « Westworld » de Michael Crichton, « Firefly » de Joss Whedon, voire « Cowboys and Aliens ». Il fallait bien un rêve saugrenu né sur un fauteuil de dentiste pour ouvrir ainsi une brèche inédite dans le cinéma populaire américain.

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