Le western culte qui a profondément transformé l’esthétique et l’ambiance de John Wick

Avant de devenir l’icône moderne du film d’action, John Wick a puisé son inspiration dans un western emblématique. Ce film culte a profondément influencé la manière dont la saga a façonné son ambiance et renouvelé son esthétique.
Tl;dr
- Sergio Leone a inspiré l’univers de John Wick.
- Le silence renforce la tension et la mythologie du héros.
- John Wick 4 conclut une époque, mais une suite arrive.
L’influence marquante de Sergio Leone sur John Wick
Certains films puisent leur force dans le non-dit. C’est particulièrement vrai pour la saga John Wick, où l’on retrouve l’empreinte profonde des westerns de Sergio Leone. Il suffit d’observer le quatrième opus pour mesurer combien cette influence a façonné non seulement le style, mais aussi la narration autour de ce tueur taciturne incarné par Keanu Reeves.
Quand le silence parle plus fort que les mots
Difficile d’imaginer un personnage plus économe en paroles que John Wick. Dans John Wick: Chapter 4, il prononce à peine 380 mots en près de trois heures. Ce choix n’a rien d’anodin : il découle d’une décision assumée du réalisateur Chad Stahelski et de l’acteur principal, qui ont choisi de retirer une grande partie des dialogues du script original. L’idée ? S’inspirer du légendaire Il était une fois dans l’Ouest signé Sergio Leone, chef-d’œuvre où chaque phrase compte et où la tension se construit par le regard, les silences et la gestuelle.
Un héritage cinématographique revendiqué
Chad Stahelski ne s’en cache pas : il s’est nourri des codes du western italien pour insuffler à sa saga une atmosphère unique. On retrouve chez John Wick ce mythe du « lone wolf », proche du personnage joué par Clint Eastwood dans la trilogie des dollars, qui fait passer ses intentions sans discours superflu. Lors d’une scène emblématique, au lieu d’un échange philosophique sur la mort entre Wick et un prêtre, seule une réplique minimaliste subsiste : « uh-huh ». Un choix directement hérité de l’école « less is more » chère à Leone.
Les fans reconnaîtront dans cette économie de mots un parallèle direct avec le silence pesant du film culte « Il était une fois dans l’Ouest », qui magnifie chaque confrontation.
La fin d’une époque… ou presque ?
Pour mieux apprécier cet héritage, rappelons que John Wick: Chapter 4 marque symboliquement la fin d’un cycle, conclue par l’image évocatrice d’une pierre tombale. Comme le western italien évoquait la disparition du Far West, cette conclusion semblait sceller celle du célèbre tueur à gages… jusqu’à l’annonce récente d’un cinquième volet. Preuve s’il en fallait que même les légendes silencieuses trouvent toujours matière à renaître sur grand écran.