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Le tournage chaotique d’une mini-série inspirée de Stephen King à cause d’un lieu central

Le tournage chaotique d’une mini-série inspirée de Stephen King à cause d’un lieu central
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La production d’une minisérie adaptée d’un roman de Stephen King a été marquée par d’importantes difficultés, en grande partie liées à un lieu de tournage central, qui a causé de nombreux obstacles et complexifié la réalisation du projet.

Tl;dr

  • « The Langoliers » tourné à l’aéroport de Bangor, Maine.
  • Tournage compliqué par l’activité réelle de l’aéroport.
  • Authenticité et ambiance locale, équipe majoritairement originaire du Maine.

Un huis clos fantastique sur le tarmac du Maine

Dans l’univers étonnant imaginé par Stephen King en 1990 avec sa novella « The Langoliers », neuf passagers d’un vol de nuit se réveillent pour découvrir un monde déserté. Leur avion atterrit à Bangor, dans le Maine, mais l’aéroport, tout comme la réalité qui les entoure, semble vidé de ses habitants, déconnecté du temps… et menacé par d’étranges créatures voraces. Cette atmosphère irréelle et ce sentiment d’abandon ont nourri non seulement l’intrigue, mais aussi le tournage très particulier de la mini-série télévisée adaptée en 1995.

L’envers du décor : Bangor, un choix risqué mais authentique

Si plusieurs aéroports américains furent envisagés, c’est finalement Bangor International Airport qui s’est imposé comme décor principal. Le producteur David Kappes confiait alors que d’autres sites – dont ceux de Pittsburgh ou le tout récent aéroport de Denver – paraissaient certes disponibles mais manquaient singulièrement d’âme : « Elles n’étaient pas Bangor. Bangor, c’est là où l’histoire doit se passer. Tourner ici apportait une réalité qui a servi le récit. » Un pari payant pour offrir cette esthétique si particulière aux couloirs presque liminaux d’un aéroport régional peu décoré, où le quotidien touche à l’étrange.

Coulisses sonores et organisation improvisée

Mais faire cohabiter fiction et réalité ne fut pas sans heurts. Impossible de fermer totalement cet aéroport en activité : les acteurs durent répéter sous les regards curieux de centaines de voyageurs tandis que les moteurs des jets en partance grondaient sans relâche. La production elle-même en convenait : obtenir un silence propice aux prises était quasi mission impossible. Le chef machiniste, Charles Miller, soulignait non sans humour que « ce métier n’a qu’une seule tâche plus ingrate : celle de régisseur général… Et je sais de quoi je parle. » Pour couronner le tout, toute l’équipe logeait dans un motel voisin et partageait la même odeur entêtante de kérosène.

L’esprit local et quelques astuces logistiques

Pourtant, ce joyeux désordre portait aussi une forme d’efficacité : chacun dormait à deux pas du plateau, facilitant la préparation. On retient également que la majorité des techniciens et figurants étaient issus du Maine – jusqu’au traiteur barbecue ! La production avait investi un ancien hangar militaire pour y installer leur faux avion, certains décors étant même construits à partir d’un authentique appareil découpé sur place. En somme, malgré les aléas techniques ou les scènes improbables – comme l’actrice Kate Maberly, recouverte de faux sang devant des passagers stupéfaits –, cette adaptation insolite a su préserver ce parfum si reconnaissable des œuvres majeures du Maine littéraire.

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