Le retour de Jurassic World marqué par le placement de produit le plus raté de la saga

Le dernier opus de la saga Jurassic World, Rebirth, intègre une séquence de placement de produit qui suscite la controverse. Ce choix marketing est largement critiqué par les fans, certains le jugeant plus maladroit que dans les films précédents.
Tl;dr
- Placement produit flagrant : Snickers dès la première scène.
- Clin d’œil au roman « The Lost World » de Crichton.
- D’autres marques omniprésentes perturbent le récit.
Un film happé par le placement produit
Il y a des films où les marques s’invitent en filigrane. Mais dans Jurassic World Rebirth, la frontière entre intrigue et publicité semble avoir fondu comme neige au soleil. Dès l’ouverture, la caméra s’attarde sans complexe sur une barre Snickers. Un technicien, occupé à pénétrer une cellule de confinement dans le laboratoire d’InGen, grignote ostensiblement sa friandise avant d’en jeter l’emballage juste devant la porte – un geste qui, on s’en doute, n’est pas sans conséquences dramatiques. Ce détail, qui provoque une défaillance de sécurité et coûte la vie au malheureux, prend des allures de message publicitaire à peine déguisé.
Entre clin d’œil littéraire et maladresse scénaristique
Pourtant, cette séquence ne relève pas entièrement du pur opportunisme commercial. Elle fait écho à un passage du roman « The Lost World » de Michael Crichton, suite directe du célèbre « Jurassic Park ». Dans ce livre — nettement moins lu que son prédécesseur — un incident similaire survient : des emballages de sucreries attirent une meute de vélociraptors, qui traquent ensuite les personnages jusqu’à les dévorer… chocolat compris. Une référence ? Sans doute. Mais là où le livre joue habilement avec ce détail, le film laisse surtout un arrière-goût étrange d’hommage maladroit dilué dans l’excès promotionnel.
D’ailleurs, ce n’est pas la seule inspiration tirée des romans de Crichton. La centrale géothermique alimentant toute l’île ou encore la poursuite effrénée sur une rivière à dos de radeau sont autant d’emprunts évidents, piochés dans les pages jamais adaptées par Spielberg. Malheureusement, ces clins d’œil se retrouvent noyés sous la pluie d’encarts publicitaires.
L’omniprésence des marques : gêne et rupture de suspense
La barre Snickers n’est que le prélude à un festival de placements produits envahissants. Impossible de manquer le Dr. Henry Loomis (Jonathan Bailey) croquant ses célèbres pastilles Altoids, ou encore cette scène censée raviver la tension légendaire du « Jurassic Park » originel… mais qui sombre dans le ridicule face à un présentoir géant de Dr. Pepper. Et que dire des canettes en édition spéciale circulant hors écran pour accompagner la sortie ? On frôle parfois la parodie involontaire.
Pour résumer, les spectateurs auront peut-être la nostalgie de la mythique bombe aérosol Barbasol : elle au moins servait véritablement l’histoire.
Voici quelques-unes des marques dont l’omniprésence marque les esprits :
- Snickers, affichée dès la première scène.
- Altoids, grignotées tout au long du film.
- Dr. Pepper, omniprésente jusque dans le climax.
Bilan : quand l’intrigue passe après les logos
Même si l’on perçoit quelques hommages sincères aux œuvres fondatrices de Crichton, difficile d’ignorer que cette surenchère commerciale finit par étouffer toute tentative de tension narrative authentique. On espère qu’à l’avenir, les dinosaures reprendront enfin le dessus sur les distributeurs automatiques…