Le remake de Dragons prépare le terrain pour une suite aux enjeux majeurs

Le remake de « Dragons » prépare le terrain pour une suite ambitieuse, en ouvrant la voie à de nouveaux développements narratifs et en laissant entrevoir une évolution majeure de l’histoire originale pour les futurs films de la franchise.

Une stratégie éprouvée pour le remake live-action

Avec la sortie prochaine du remake en prises de vues réelles de Dragons, DreamWorks s’inscrit dans une tendance devenue presque incontournable à Hollywood. Après le succès mitigé des adaptations live des classiques animés par Disney, où quelques titres comme « Cendrillon » ou « 101 Dalmatiens » tirent leur épingle du jeu, il n’est guère surprenant que les studios misent sur cette recette commerciale. La stratégie, certes peu audacieuse mais lucrative, trouve aujourd’hui son prolongement logique avec l’annonce non seulement du film attendu en 2025, mais aussi d’ores et déjà celle d’un remake de « Dragons 2 », prévu pour juin 2027. De quoi assurer à Universal et ses partenaires une place prépondérante sur le créneau du divertissement familial.

L’ombre persistante de Valka dans la saga

Ce qui retient particulièrement l’attention dans ce nouvel opus, c’est la manière dont les scénaristes préparent le terrain pour la suite en multipliant les allusions à un personnage central : Valka, la mère disparue d’Hiccup. Si dans le film original de 2010, seule une scène furtive évoquait son absence — Stoick offrant à son fils un casque fabriqué à partir du plastron maternel — le remake enrichit subtilement cette trame. On y trouve des dialogues inédits où Stoick et Gobber s’interrogent sur le tempérament rebelle d’Hiccup, l’attribuant à sa mère : « Regarde ce qui lui est arrivé ». Plus loin, Stoick laisse entendre que les dragons auraient été responsables du sort réservé à Valka : « Ils ont pris ta mère… ». Autant d’éléments qui balisent déjà l’arrivée fracassante du personnage dans la suite programmée.

Mères en mutation : entre fidélité et réinvention narrative

La question du destin de Valka nourrit bien des spéculations parmi les initiés. Au fil du développement initial du second film, les auteurs avaient envisagé de faire d’elle une antagoniste inattendue, prête à libérer tous les dragons pour leur sécurité. Mais au final, c’est surtout son empathie envers ces créatures qui dominera. Pourtant, certains fans espèrent encore une prise de risque scénaristique qui dérouterait ceux qui connaissent déjà les grandes lignes. La littérature dont s’inspire la franchise — les romans jeunesse de Cressida Cowell — propose d’ailleurs une version où la mère (ici nommée Valhallarama) est absente sans avoir été enlevée par des dragons : elle part simplement en quête d’aventures et ne devient vraiment présente qu’à l’approche du dénouement.

On notera enfin que chaque adaptation pioche librement dans cet univers foisonnant, redéfinissant au passage le lien mère-fils au gré des inspirations et des nécessités narratives.

À quoi s’attendre pour la suite ?

L’avenir du personnage de Valka reste ainsi ouvert : fidèle incarnation de compassion ou possible rivale inattendue ? Les prochaines sorties donneront peut-être tort aux sceptiques… Pour l’heure, Dragons, fort de ses clins d’œil appuyés à la mythologie familiale et ses promesses pour 2027, occupe déjà solidement le devant de la scène cinématographique.