logo Begeek

La « vraie » fin d’Alien aurait ruiné toute la franchise

La « vraie » fin d’Alien aurait ruiné toute la franchise
Publié le

Si Ellen Ripley avait succombé à l’horreur du Xénomorphe, Alien n’aurait sans doute pas eu l’impact culturel qu’il a aujourd’hui.

Tl;dr

  • À l’origine, le scénario d’Alien prévoyait qu’Ellen Ripley meurt, mais ce choix a été rejeté par 20th Century Fox, qui a exigé qu’elle survive.
  • La survie d’Ellen Ripley a permis de créer une icône féminine et d’assurer la réussite de la saga, avec des suites comme Aliens qui ont marqué le genre.
  • En maintenant le mystère autour du Xénomorphe et en préservant Ellen Ripley, Alien est devenu une franchise durable, aujourd’hui incontournable sur les plateformes de streaming.

Un tournant décisif pour la science-fiction

Parfois, le destin d’une saga se joue à un fil. À la fin des années 1970, l’équipe de Ridley Scott planche sur le scénario d’Alien, sans imaginer qu’un choix d’écriture pèserait si lourd. La version initiale du script prévoyait en effet une conclusion radicalement différente : dans ce dénouement, Ellen Ripley, incarnée par une alors inconnue Sigourney Weaver, n’aurait jamais survécu à son affrontement contre le terrifiant Xénomorphe. À l’époque, Ridley Scott détaille à Entertainment Weekly comment il envisageait que l’alien arrache littéralement la tête de l’héroïne et prenne même sa place pour envoyer un message radio avec la voix du capitaine Dallas – une scène où le monstre imitateur signait : « Je me déconnecte. En espérant qu’on vienne me chercher ».

L’instinct du studio face au risque créatif

Ce projet funeste n’a finalement jamais été tourné. Lorsque Ridley Scott soumet cette idée à la direction de 20th Century Fox, les réactions sont immédiates et virulentes : menace de licenciement, refus catégorique, et exigence de conserver Ellen Ripley vivante. Ce choix éditorial fut salutaire : sacrifier l’héroïne aurait privé le cinéma non seulement d’une figure emblématique mais aussi des suites marquantes comme Aliens, considéré par beaucoup comme le sommet de la franchise.

L’équilibre entre mystère et continuité narrative

Dans cet univers marqué par l’horreur spatiale, tout révéler sur le Xénomorphe dès le premier film aurait probablement amoindri sa force évocatrice. Or, c’est justement en laissant planer le doute et en permettant au personnage d’Ellen Ripley d’évoluer – de survivante traumatisée à combattante déterminée – que la saga a pu s’inscrire dans la durée. L’abandon du twist farfelu (un alien capable d’imiter les humains) a permis à la série de conserver sa cohérence et son intensité dramatique.

À y regarder de près, plusieurs éléments essentiels ont ainsi façonné la réussite durable d’Alien : la sauvegarde du personnage central, indispensable aux suites et crossovers, le mystère maintenu autour du Xénomorphe, source de fascination, et la narration ouverte aux évolutions futures, comme avec les prequels ou Alien Earth.

L’héritage intact d’un choix judicieux

Laisser triompher l’héroïne fut donc bien plus qu’un simple happy end : cela a offert au septième art une icône féminine majeure et ouvert la voie à toute une mythologie explorée sur grand écran, dans les comics ou les jeux vidéo. À rebours des conventions du genre où parfois seuls les monstres survivent, Alien a démontré que préserver un fragile espoir pouvait générer une légende durable – jusqu’à devenir aujourd’hui un incontournable du streaming sur les plateformes Hulu et Disney+.

Publicité

À lire aussi sur Begeek:

Accessibilité : partiellement conforme