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La saison 2 d’Andor ravive un moment de Star Wars Rebels, accentuant la tragédie de Saw Gerrera

La saison 2 d’Andor ravive un moment de Star Wars Rebels, accentuant la tragédie de Saw Gerrera
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La deuxième saison d’Andor fait écho à une séquence marquante de Star Wars Rebels, mettant en lumière la trajectoire tourmentée de Saw Gerrera. Cette référence souligne l’évolution complexe et le destin de ce personnage emblématique de la saga.

Tl;dr

  • La saison 2 d’Andor approfondit la complexité de la Rébellion.
  • Saw Gerrera incarne le dilemme moral face à l’Empire.
  • La dissension mine la légitimité et l’unité des rebelles.

Une Rébellion aux multiples visages

Dans l’univers de Star Wars, il aura fallu attendre la série Andor pour découvrir les failles, les compromis et les divisions internes d’une Rébellion trop longtemps idéalisée. La deuxième saison, en particulier, bouleverse notre regard sur cette alliance de résistants, loin du manichéisme des premiers films. Ici, rien n’est simple : la lutte contre l’oppression s’accompagne de choix douloureux et d’une morale en perpétuelle tension.

Saw Gerrera : une figure tragique et controversée

À travers le parcours tourmenté de Saw Gerrera, la série expose toute l’ambiguïté du combat contre l’Empire. Figure centrale, à la fois admirée et redoutée, Saw se heurte à la prudence des leaders plus institutionnels comme Mon Mothma ou Bail Organa. Un échange tendu entre Saw et Mon — hologramme à l’appui — cristallise ce clivage : faut-il respecter les règles face à une dictature qui ne s’en embarrasse pas ? Saw lance alors, amer : « J’espère qu’après avoir perdu, vous trouverez du réconfort dans le respect des règles. » Un rappel cruel que son radicalisme n’est pas né du hasard mais de décennies de trahisons et d’isolement.

Dissensions et sacrifices au cœur de la lutte

Progressivement, les épisodes révèlent que la méfiance de Saw est loin d’être infondée. Espionné par ses propres alliés — situation confirmée par un dialogue entre Mon Mothma et Bail — il sombre dans une paranoïa que l’on retrouvera exacerbée dans Rogue One. Cette défiance interne ne touche pas que Saw. L’un des ressorts majeurs de cette saison tient dans l’éviction silencieuse de Luthen, pourtant « père » officieux de l’Alliance. Pour asseoir leur légitimité, certains rebelles n’hésitent pas à gommer les éléments jugés trop extrêmes ou compromettants.

Cette volonté de respectabilité se paie cher :

  • L’effacement du rôle central de certains fondateurs.
  • L’isolement progressif des voix dissidentes telles que Saw.
  • L’adoption d’une façade plus « acceptable » vis-à-vis du public galactique.

L’héritage moral complexe d’Andor

En filigrane, la série rappelle que si la victoire a un prix, c’est celui des concessions, voire des renoncements identitaires. En nous montrant un Empire moins caricatural — capable d’organiser un massacre tout en masquant sa violence derrière une façade civilisée — Andor oblige le spectateur à reconsidérer chaque camp. Au final, nul n’est indemne : ni ceux qui justifient tout par leur cause, ni ceux qui préfèrent fermer les yeux pour sauvegarder l’unité.

Andor signe peut-être là le chapitre le plus mature et nuancé jamais écrit dans la saga.

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