La rébellion de Ghorman dans la saison 2 d’Andor fait écho à deux chefs-d’œuvre du cinéma

La deuxième saison de la série Andor met en scène la rébellion de Ghorman, un événement central dont la représentation rappelle fortement l’esthétique et les thèmes de deux grands classiques du cinéma, établissant ainsi des parallèles marquants avec ces œuvres emblématiques.
Tl;dr
- Le massacre de Ghorman, inspiré par l’Histoire et le cinéma.
- Des références claires à « Casablanca » et « Le Cuirassé Potemkine ».
- « Andor » saison 2, une leçon de langage cinématographique.
Quand la galaxie fait écho à notre Histoire
Dans la dernière salve d’épisodes de la saison 2 de « Andor », le récit s’arrête sur un événement tragique qui ne manquera pas de marquer les esprits : le massacre de Ghorman. Si la série avait déjà semé les graines de cette séquence funeste grâce à des allusions dans « Star Wars Rebels », c’est ici que l’horreur prend toute son ampleur.
La violence froide et méthodique avec laquelle l’Empire manipule, isole puis écrase les manifestants laisse une impression durable, jusqu’à choquer même un personnage aussi loyal que Syril Karn. Un basculement saisissant pour ceux qui croyaient encore en l’ordre impérial.
Cinéma miroir : Casablanca et la Résistance française
Difficile, devant ces scènes oppressantes, de ne pas songer aux grandes heures du cinéma classique. Les créateurs d’« Andor » assument une filiation avec « Casablanca ». Dans ce chef-d’œuvre, la résistance des Français se chante face à l’occupant nazi — scène mythique où « La Marseillaise » résonne contre la haine.
Sur Ghorman, c’est un peuple à la langue forgée sur des sonorités françaises qui entonne son hymne, défiant l’armée impériale prête à frapper. Cet hommage n’a rien d’anodin : il évoque la force symbolique de se dresser, ensemble, même lorsque tout semble perdu.
L’Ombre des marches d’Odessa : Potemkine revisité
Une autre référence surgit dans cette fresque galactique : celle du fameux escalier dans « Le Cuirassé Potemkine » de Sergei Eisenstein.
Ici encore, les civils sont piégés dans une place devenue symbole sanglant du pouvoir tyrannique ; les troupes impériales tirent sur la foule, imitant cruellement l’implacable descente des cosaques sur les marches d’Odessa. Ce motif du cinéma mondial – repris jusqu’à Hollywood – traverse le temps pour s’inviter dans cet épisode glaçant.
Un final imminent pour une saison maîtrisée
Ces choix narratifs et esthétiques — qui font écho à toute une histoire du septième art — témoignent de la maîtrise avec laquelle les réalisateurs orchestrent cette seconde saison d’« Andor ». Pour rendre compte du poids historique et émotionnel de ces événements fictifs, ils mobilisent toute la puissance visuelle et dramaturgique du cinéma classique. Avec un triple épisode final attendu dès la semaine prochaine sur Disney+, il sera fascinant d’observer jusqu’où ira cette réinvention des codes du récit galactique.
- Voici ce que cet épisode met brillamment en lumière :
- L’usage intelligent de références historiques et cinématographiques.
- L’importance donnée au langage visuel pour amplifier l’émotion.
- La capacité d’Andor à se distinguer dans l’univers Star Wars.
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