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La proposition exceptionnelle de James Bond par Tony Gilroy, créateur d’Andor, n’a pas abouti

La proposition exceptionnelle de James Bond par Tony Gilroy, créateur d’Andor, n’a pas abouti
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Tony Gilroy, le créateur d’Andor, avait proposé une idée audacieuse pour un film James Bond. Malgré l’enthousiasme que suscitait son concept, son projet n’a malheureusement pas été retenu par les producteurs de la célèbre franchise.

Tl;dr

  • Amazon MGM Studios détient désormais James Bond.
  • Soderbergh et Gilroy ont imaginé un Bond rétro en noir et blanc.
  • Des réalisateurs renommés proposent des idées inédites pour la saga.

James Bond, une franchise à la croisée des chemins

Depuis le rachat de la franchise James Bond par Amazon MGM Studios, estimé à près d’un milliard de dollars, les spéculations vont bon train quant au devenir du célèbre agent secret. Nombreux sont les fans qui redoutent une exploitation industrielle du personnage, pilotée par l’algorithme plus que par l’inspiration créative. La transition des héritiers historiques, Barbara Broccoli et Michael G. Wilson, vers le géant américain marque-t-elle vraiment la fin d’une époque ou l’ouverture à un nouvel élan artistique ?

Des cinéastes prestigieux se manifestent

De façon inattendue, plusieurs réalisateurs de renom – citons Edgar Wright, Denis Villeneuve, Edward Berger, Paul King, ou encore Jonathan Nolan – ont récemment proposé leurs visions pour le futur de 007. Leur intérêt suggère qu’Amazon MGM Studios pourrait être tenté de leur laisser carte blanche, renouant avec l’audace plutôt qu’avec la gestion purement commerciale. On peut toutefois s’interroger : si des talents comme ces derniers s’y intéressent, est-ce uniquement pour le prestige ou aussi parce que les studios semblent ouverts à bousculer les codes ?

L’idée audacieuse de Soderbergh et Gilroy : Bond version 60’s noir et blanc

Parmi les propositions restées dans les cartons figure celle du duo Steven SoderberghTony Gilroy. Lors d’une intervention sur le podcast « Rogue Ones », Gilroy a évoqué un projet étonnant : transposer Bond dans le Londres effervescent des années 1960, filmer en noir et blanc et explorer toute l’esthétique Carnaby Street. Avec un budget modeste – environ 30 millions de dollars –, ils ambitionnaient de revenir aux racines stylisées de l’espion britannique. Mais jusque-là, la famille Broccoli refusait tout contrôle créatif extérieur. Ce verrou ayant sauté avec Amazon, Gilroy estime que Hollywood est peut-être prêt aujourd’hui pour ce type d’expérimentation.

Chercher un souffle nouveau sans perdre l’âme du héros

Gilroy pointe un écueil récurrent : « Le problème avec la franchise Bond, c’est qu’ils n’arrivent pas à trouver un bon méchant qui fonctionne ». Selon lui, renouveler l’antagoniste serait central pour relancer durablement la série. Il évoque même deux pistes différentes autour d’autant de vilains inédits. Quant à Soderbergh, dont l’attachement au mythe Bond n’est plus à prouver – il a notamment signé un vibrant hommage à « On Her Majesty’s Secret Service » sur son blog –, difficile de prédire s’il tenterait encore sa chance aujourd’hui.

Voici quelques éléments clefs qui pourraient faire basculer la saga vers une nouvelle ère :

  • Lâcher-prise créatif : permettre aux cinéastes d’imposer leur marque.
  • Budge maîtrisé : expérimenter sans risquer la fortune du studio.
  • Nouveaux antagonistes : repenser le cœur narratif de James Bond.

Voir Soderbergh piloter un épisode singulier n’entamerait en rien l’aura ni la rentabilité du héros au smoking… À condition que les nouveaux maîtres du jeu osent enfin confier les clés de l’Aston Martin.

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