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Jackie Chan dévoile les raisons de l’échec de Rush Hour 3

Jackie Chan dévoile les raisons de l’échec de Rush Hour 3
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Quand trop d’ambition tue la comédie : retour sur la débâcle Rush Hour 3.

Tl;dr

  • Rush Hour 3 a coûté cher, mais n’a pas su retrouver la magie des premiers films.
  • L’alchimie entre Jackie Chan et Chris Tucker ne suffit plus à sauver la saga.
  • Entre réalisateur controversé et caméos discutables, Rush Hour 3 subit aussi les retombées d’un contexte toxique.

Un troisième volet plombé par son propre poids

Il est parfois tentant, à Hollywood, de croire qu’aligner les zéros sur un chèque garantit le succès. Pourtant, l’exemple de Rush Hour 3 rappelle que les recettes ne suivent pas toujours l’inflation du budget. Après avoir conquis le public américain dans les années 1990, notamment grâce à l’énergie inimitable de Jackie Chan et la verve de Chris Tucker, la franchise semblait pourtant promise à un avenir doré.

Pour ce dernier opus sorti en 2007, les producteurs voient grand : près de 140 millions de dollars, soit quatre fois le budget du film originel. Les cachets explosent aussi – 25 millions pour Tucker, 15 pour Chan. Mais plus d’argent n’apporte ni inspiration ni magie supplémentaire : « Trop d’argent n’est jamais une bonne chose », confie lucidement Chan dans une interview à Buzzfeed. Ce constat résume amèrement une production où l’ambition financière a supplanté la créativité.

L’essoufflement d’un duo mythique

À l’écran, le tandem Chan/Tucker peine à retrouver la fraîcheur des débuts. Six ans après leur dernière aventure commune, ils se retrouvent projetés à Paris dans une intrigue rocambolesque autour de triades chinoises. Hélas, l’humour reposant sur le choc des cultures tourne à vide et les gags datés peinent à masquer le manque d’élan du scénario. Même les spectateurs fidèles ressentent cette fatigue : la complicité qui faisait tout le sel du binôme semble émoussée, comme si la mécanique s’était enrayée au fil des suites.

Sous le vernis hollywoodien, des zones d’ombre persistantes

Mais ce qui plombe définitivement ce troisième épisode tient moins aux cascades ratées qu’à l’atmosphère délétère entourant sa création. Le réalisateur Brett Ratner, déjà derrière toute la saga, traîne désormais une réputation sulfureuse marquée par plusieurs accusations graves et met en scène un caméo gênant de Roman Polanski. Ces choix artistiques et humains pèsent lourd sur la réception du film – impossible désormais d’ignorer la part sombre de cette comédie autrefois iconique.

Il suffit de regarder la suite : après l’échec critique (17% sur Rotten Tomatoes) et un box-office inférieur aux attentes malgré des recettes dépassant tout juste les coûts, la saga sombre dans l’oubli. Seuls demeurent une adaptation télévisée ratée en 2015 et des rumeurs vagues autour d’un hypothétique Rush Hour 4. Comme un symbole : trop vouloir forcer le destin mène souvent droit dans le mur.

Bilan : quand Hollywood s’obstine

En définitive, Rush Hour n’a sans doute jamais surpassé la spontanéité réjouissante de son premier volet. Il reste comme un cas d’école où créativité restreinte rime parfois avec réussite… et où les excès signent souvent le déclin.

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