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Francofolies de Spa : la présence d’Amir, chanteur franco-israélien, au cœur d’une vive controverse

Francofolies de Spa : la présence d’Amir, chanteur franco-israélien, au cœur d’une vive controverse
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La participation du chanteur franco-israélien Amir aux Francofolies de Spa suscite des réactions contrastées en Belgique, certains appelant au boycott de l’événement en raison du contexte international, tandis que d’autres défendent la programmation artistique du festival.

Tl;dr

  • Des artistes boycottent les Francofolies à cause d’Amir.
  • Amir visé par des militants propalestiniens et des appels au boycott.
  • Le festival maintient Amir malgré la polémique.

Un festival sous tension : Francofolies de Spa face à la controverse

L’atmosphère qui précède l’ouverture des Francofolies de Spa s’alourdit. Alors que la manifestation musicale belge s’apprête à débuter ce jeudi pour quatre jours, trois artistes féminines – parmi lesquelles la chanteuse franco-suisse Yoa et deux membres du collectif belge de street art Who’s That Girl – ont choisi d’annuler leur passage.

À l’origine de ce retrait, la présence sur scène du chanteur franco-israélien Amir, accusé par plusieurs militants propalestiniens de soutenir la politique menée par Benyamin Netanyahou.

L’appel au boycott gagne en intensité

La pression ne faiblit pas sur les réseaux sociaux. Le mouvement liégeois « Liège Occupation Free » a multiplié les publications, exigeant expressément la déprogrammation d’Amir. Les accusations fusent : certains le qualifient de « sergent-chef de l’armée israélienne », d’autres dénoncent son prétendu soutien au « génocide » commis à Gaza.

Cette mobilisation a poussé des artistes comme Raquel Almeida, alias DJ RaQL – une figure bruxelloise défendant les minorités de genre dans le collectif Who’s That Girl – à annoncer publiquement son retrait via Instagram : elle ne se produira pas dimanche, comme initialement prévu.

Soutiens et condamnations se succèdent

La maison de disques du chanteur, Parlophone (Warner), n’a pas tardé à réagir en condamnant un « déferlement de haine antisémite ». De son côté, la direction des Francofolies admet avoir été sollicitée à plusieurs reprises ces deux dernières semaines pour écarter Amir. Pourtant, elle maintient sa position : le chanteur restera programmé vendredi. Selon elle, « Aucune prise de parole propagandiste n’a jamais été observée sur scène » et ses chansons évoquent seulement des « thèmes universels tels que l’amour ou la résilience ».

Parmi les soutiens notables, on trouve également la Licra. L’organisation antiraciste française a pris position sur X, estimant qu’Amir était « victime de la sottise militante ».

Lignes rouges et débats persistants

La tension monte alors que le festival débute. Entre appels au boycott et volonté affichée des organisateurs de préserver une programmation fidèle à ses valeurs, une question demeure en suspens : jusqu’où peut-on exiger l’exclusion d’un artiste pour ses convictions supposées ?

Les prochaines heures diront si cette édition parviendra à surmonter cette vague contestataire ou si elle laissera une empreinte durable sur l’histoire des Francofolies.

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