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Dix-sept ans avant sa diffusion, Friends anticipait déjà cet épisode culte de Black Mirror

Dix-sept ans avant sa diffusion, Friends anticipait déjà cet épisode culte de Black Mirror
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Bien avant sa diffusion, un épisode marquant de Black Mirror semble avoir été anticipé par la série Friends, il y a déjà dix-sept ans. Retour sur cette surprenante coïncidence entre deux incontournables de la télévision.

Tl;dr

  • Ross de Friends avait prédit « San Junipero ».
  • Le concept d’upload de conscience remonte à 1999.
  • Black Mirror continue de faire référence à cet épisode culte.

Une prédiction inattendue signée Ross Geller

Qui aurait cru que la série culte Friends, généralement associée à la comédie et au quotidien léger, puisse anticiper l’un des scénarios majeurs de la science-fiction contemporaine ? Dans l’épisode « The One Where Phoebe Runs », diffusé en 1999, le personnage de Ross Geller, incarné par David Schwimmer, évoque une idée qui allait devenir centrale plus de quinze ans plus tard dans Black Mirror.

Cette anecdote intervient alors que Ross tente d’impressionner Janine (jouée par Elle Macpherson) avec une théorie pour le moins audacieuse : « D’ici 2030, les ordinateurs pourront reproduire toutes les fonctions du cerveau humain. Théoriquement, on pourrait télécharger ses souvenirs et vivre éternellement comme une machine. » À l’époque, cette réflexion sonnait surtout comme un exemple supplémentaire de son côté décalé. Pourtant, elle résonne aujourd’hui avec une surprenante modernité.

L’épisode « San Junipero » : un écho frappant

En 2016, l’univers de la série d’anthologie Black Mirror, créée par Charlie Brooker, se penche précisément sur cette notion à travers l’épisode « San Junipero ». On y suit Kelly (Gugu Mbatha-Raw) et Yorkie (Mackenzie Davis) dans une réalité simulée où il est possible, même après la mort, de continuer à exister sous forme numérique — réalisant ainsi la prédiction initiale du personnage de Ross.

L’épisode s’impose rapidement comme un sommet du show grâce à sa dimension émotionnelle et son approche originale du thème de la vie après la mort.

Aucune influence directe selon les créateurs

Malgré ces parallèles troublants, le créateur de Black Mirror, Charlie Brooker, réfute toute inspiration puisée chez Ross Geller. Lors d’un entretien accordé au magazine NME en 2018, il explique : « Je connaissais déjà ce concept avant, je ne pense pas l’avoir volé à Ross dans Friends. »

Sa collaboratrice Annabel Jones ironise même sur les liens entre les deux univers : « La plupart de nos épisodes s’inspirent de Friends car tout le monde y est heureux tout le temps… ou pas. » Si l’influence directe est niée avec humour, il n’en reste pas moins frappant que cette intuition scénaristique ait trouvé un tel écho des années plus tard.

L’héritage persistant dans Black Mirror

Depuis sa diffusion, « San Junipero » n’a jamais eu droit à une suite officielle — malgré l’engouement critique et public. Toutefois, plusieurs épisodes ultérieurs multiplient les clins d’œil à cet univers numérique : costumes récurrents dans « Black Museum », présence du Saint Juniper’s Hospital ou encore références subtiles dans différents décors.

La saison 7 de Black Mirror, lancée sur Netflix en avril 2025, poursuit ce jeu de pistes. Autant dire que l’ombre portée par cette première intuition vieille d’un quart de siècle continue d’alimenter le mythe… et sans doute encore longtemps.

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