DC Studios tire les leçons de l’essoufflement du MCU

James Gunn promet une ère de rigueur et de qualité pour les prochains films DC.
Tl;dr
- Marvel a souffert d’une surproduction imposée par Disney, entraînant une baisse de qualité et un épuisement général.
- James Gunn critique ce modèle et défend une approche plus sélective et patiente chez DC Studios.
- Sa méthode : pas de quotas, pas de tournage sans scénario solide, et un contrôle créatif personnel.
L’héritage du MCU : une leçon pour DC Studios
Ces dernières années, l’univers cinématographique Marvel (MCU) s’est retrouvé face à un défi de taille. Sous la pression de sa maison-mère, Disney, le studio s’est vu contraint d’augmenter drastiquement la cadence de ses productions, multipliant films et séries afin d’alimenter la plateforme Disney+. Un choix qui n’a pas été sans conséquences. Selon plusieurs témoignages recueillis par le Wall Street Journal, y compris des collaborateurs directs du studio, même Kevin Feige, à la tête de Marvel Studios, aurait ressenti une forme d’épuisement devant ces exigences répétées.
L’avis tranché de James Gunn
James Gunn, fraîchement installé à la direction de DC Studios, ne cache pas son regard critique sur cette surproduction. Dans un entretien récent avec le magazine Rolling Stone, il confie que ce rythme effréné imposé par l’entreprise-mère « n’était pas juste. Ce n’était pas correct. Et cela les a détruits ». James Gunn souligne néanmoins qu’il ne cherche pas à pointer du doigt les équipes de Marvel ; selon lui, ce sont bien les stratégies corporatives qui ont mené à une baisse générale de la qualité.
Nouvelles règles chez DC : patience et exigence
Fort de cette expérience en tant qu’« observateur extérieur », James Gunn entend bien insuffler une philosophie différente au sein du nouvel univers DC. Sa ligne directrice ? Prendre le temps nécessaire pour garantir un niveau d’exigence élevé à chaque projet. Il insiste ainsi : « Aucune production ne démarre sans scénario finalisé ». Cette exigence l’a même poussé récemment à abandonner un projet pourtant très attendu, faute d’un script satisfaisant.
Pour clarifier sa démarche, il résume sa politique en trois points essentiels :
- Sérénité dans le calendrier : Aucun quota annuel imposé.
- Sélection rigoureuse : Seuls les projets jugés exceptionnels verront le jour.
- Pilotage créatif personnel : Gunn s’assure lui-même de la qualité des scénarios.
L’avenir des super-héros au cinéma
Cette volonté de prendre du recul pourrait marquer un tournant bénéfique pour tout le genre. Alors que le prochain film Superman s’apprête à sortir en salles le 11 juillet 2025, suivi par The Fantastic Four: First Steps deux semaines plus tard, les attentes sont grandes. Reste à voir si cette nouvelle méthode saura convaincre durablement un public échaudé par l’excès récent d’offres super-héroïques.