Craig Mazin et Neil Druckmann décryptent la fin de la saison 2 de The Last of Us

L'adaptation de The Last of Us en série ose un virage narratif déroutant… et relance le débat entre fidélité et surprise.
Tl;dr
- La saison 2 de The Last of Us prend un tournant audacieux en basculant soudainement du point de vue d’Ellie à celui d’Abby, divisant les spectateurs.
- Ce choix narratif volontaire vise à brouiller les frontières entre héros et antagonistes, en explorant la complexité humaine plutôt que des rôles figés.
- La saison 3, attendue vers 2027, approfondira les conséquences du final avec de nouveaux flashbacks, une tension émotionnelle accrue, et la promesse de revoir certains personnages disparus.
Une fin qui bouleverse les codes
Lorsque la série The Last of Us clôt sa deuxième saison sur l’épisode « Convergence », le choc est palpable parmi les spectateurs. Difficile de ne pas remarquer ce virage scénaristique : le récit abandonne brutalement le point de vue d’Ellie, incarnée par Bella Ramsey, pour se tourner vers Abby (Kaitlyn Dever). Un choix audacieux qui reprend la structure du jeu vidéo The Last of Us 2 — et, soyons honnêtes, tout le monde n’y était pas préparé.
Ce basculement narratif ne doit rien au hasard. Les créateurs Craig Mazin et Neil Druckmann, fidèle à leur ambition initiale, défendent cette prise de risque. « On a envisagé toutes les options, même celle d’entrelacer les récits… Mais ce changement de perspective est l’ADN même de cette histoire », confiait Craig Mazin après la diffusion sur HBO. Il reconnaît cependant que bouleverser ainsi les attentes du public, surtout après avoir sacrifié un personnage phare comme Joel, incarné par Pedro Pascal, relève du pari risqué — mais assumé.
Derrière le choix narratif : repenser héros et antagonistes
Ce virage structurel pose une question fondamentale : peut-on vraiment diviser le monde entre « héros » et « méchants » ? Pour Craig Mazin, la réponse est sans appel : « L’idée même de protagoniste ou de vilain est bancale. On veut montrer des humains, pas des archétypes simplistes ». Cette philosophie narrative pousse la série à explorer les zones grises, là où chaque personnage porte ses propres blessures et motivations.
À l’approche d’une future saison, le showrunner insiste : qu’il s’agisse d’Ellie et Dina, ou d’Abby et Owen, chaque trajectoire sera explorée sous un nouveau jour. Rien n’est figé dans cet univers post-apocalyptique ; tout dépend des regards croisés.
The Last of Us saison 3 : attentes, retours et nouvelles pistes
Pour les fans impatients, il faudra patienter. La production ne devrait reprendre qu’en 2026 selon Isabela Merced, qui incarne Dina ; on imagine donc une diffusion au plus tôt en 2027. Que réserve cette suite ? Les conséquences tragiques du final — notamment la mort brutale de Jesse, interprété par Young Mazino, et la blessure de Tommy (Gabriel Luna) — pèseront lourdement sur l’intrigue.
D’ailleurs, voici ce que l’on sait déjà :
- L’impact émotionnel de la vengeance menée par Ellie sera central.
- L’histoire promet un retour sur certains personnages disparus via des flashbacks.
- L’équilibre entre passé et présent devrait offrir une profondeur nouvelle à Tommy.
Pour conclure, si le public attend légitimement des réponses — ou du moins des explications — il peut compter sur l’équipe créative pour continuer à surprendre. Comme le résume Craig Mazin : « Certaines règles doivent être brisées pour raconter une histoire humaine authentique… Et nous n’avons pas fini avec Abby ni Ellie — ni même certains personnages « morts » ». Rendez-vous dans quelques années pour découvrir jusqu’où ira The Last of Us.