Comment Madame Tussaud a contribué à déclencher la Révolution française

À Paris, les têtes de cire sculptées par Marie Tussaud sont réputées pour leur parfaite ressemblance. Au point que, le 12 juillet 1789, deux d’entre elles vont mettre le feu aux poudres révolutionnaires.
En ce début de juillet 1789, Marie Grosholtz –qui épousera un certain Tussaud six ans plus tard– jouit d’une réputation établie de sculptrice en cire. Qui aurait alors pu imaginer que cette jeune femme de 28 ans irait bientôt trouver refuge à Londres et y ouvrirait une attraction populaire, en grande partie dédiée à l’histoire de la Révolution française?
Voilà déjà vingt ans qu’elle travaille auprès de son mentor, Philippe Mathé-Curtz, dit Curtius. Le médecin et physicien suisse emploie sa mère, Anne-Marie Walder, comme gouvernante, depuis que celle-ci a perdu son mari soldat en 1761, peu avant la naissance de leur fille.
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Les Grosholtz sont une famille de bourreaux, de père en fils. Anne-Marie, qui les a côtoyés, ne s’est donc jamais trop émue du spectacle des viscères et membres amputés gisant dans l’atelier et à partir desquels Curtius réalise ses cires anatomiques.
Fascinée, la petite Marie a grandi en observant l’homme dans …