Cette série méconnue sur HBO Max que les fans de Lost ne doivent pas manquer

Souvent éclipsée par les grands succès du moment, une série disponible sur HBO Max mérite pourtant toute l’attention des amateurs de Lost. Passée inaperçue auprès du grand public, elle recèle de nombreux atouts susceptibles de séduire ces spectateurs exigeants.
Tl;dr
- « Duster » marque le retour marquant de Josh Holloway.
- Série co-créée par J.J. Abrams, ambiance rétro efficace.
- Intrigue croisée entre crime, secrets et duo attachant.
L’écho de « Lost » : un retour aux sources pour Josh Holloway
À peine a-t-on le temps de cligner des yeux que Josh Holloway réapparaît sur nos écrans dans un rôle familier. Si l’on se souvient encore du mythique Sawyer dans « Lost », ce nouveau projet, baptisé « Duster » et coproduit par l’infatigable J.J. Abrams, propulse l’acteur dans la peau d’un antihéros charismatique naviguant en eaux troubles. L’impression de déjà-vu est palpable, mais loin d’être pesante : au contraire, cette filiation assumée confère à la série une dose bienvenue de nostalgie et de modernité mêlées.
Une intrigue à double fond en Arizona
C’est au cœur des années 1970 que se déploie l’action, dans une Arizona moite et tendue. On y suit deux destins que tout oppose : celui de Jim Ellis, chauffeur loyal et tourmenté d’une famille criminelle, et celui de Nina Hayes, première agente afro-américaine du FBI envoyée sur le terrain, déterminée à s’imposer dans un univers hostile. Inévitablement, leurs trajectoires entrent en collision, les contraignant à une alliance fragile pour faire tomber le redoutable Ezra Saxton — campé par un Keith David tout en ambiguïté.
Derrière la caméra, un duo créatif qui connaît la recette
Si « Duster » évoque immanquablement l’esprit des grandes heures télévisuelles — avec son mélange habile d’enquête policière et de drame psychologique — il ne s’agit pas d’une simple copie conforme de ses illustres devancières. L’écriture signée par J.J. Abrams et sa partenaire LaToya Morgan privilégie un équilibre subtil entre action trépidante et profondeur des personnages secondaires. En trois épisodes seulement, la série ancre son atmosphère : flics véreux vendus à la pègre locale, hommes de main truculents rappelant ceux de « Breaking Bad » ou « Better Call Saul », jusqu’à ce réparateur excentrique incarné par l’inoubliable Patrick Warburton.
L’art du clin d’œil sans la copie conforme
Les amateurs retrouveront quelques clins d’œil savoureux à « Lost ». Ainsi, si Sawyer surnommait ses proches avec ironie («Freckles»), Jim Ellis réserve désormais ses sobriquets aux nouvelles têtes qui croisent sa route («Baltimore», notamment). Mais là où il fallait plusieurs saisons pour percer la carapace du premier, la relation qu’il tisse ici avec Nina Hayes se dévoile beaucoup plus rapidement — grâce à une Rachel Hilson lumineuse.
Pour ceux qui seraient passés à côté lors du lancement en mai 2025 sur HBO Max (désormais revenu à son ancien nom après moult hésitations chez Warner Bros. Discovery), il n’est jamais trop tard pour grimper dans cette Plymouth rouge flamboyante qui donne son titre à la série : chaque jeudi apporte son lot de rebondissements.
Pour résumer :
- Une ambiance vintage maîtrisée
- Un casting solide
- Une écriture moderne portée par deux créateurs chevronnés