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Benoît Piéron, du sang frais dans l’art contemporain

Benoît Piéron, du sang frais dans l’art contemporain
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Loin de jouer sur le tableau du glauque, celui dont l’œuvre est exposée à la Bourse du commerce de Paris jusqu’au 18 septembre traite de sujets douloureux avec une infinie délicatesse.

Il élabore des paravents, des fanions ou des matelas de plage à partir de draps réformés des hôpitaux. Il fait pousser des plantes létales –on peut en admirer certaines, parmi d’autres de ses œuvres, à la Bourse de commerce de Paris où il est exposé jusqu’au 18 septembre 2023 dans le cadre de l’exposition «Avant l’orage». Il a même fabriqué un rouge à lèvres à partir de son propre sang. Glauque, Benoît Piéron? Pas seulement. C’est ce qu’il nous a prouvé, alors qu’on allait à sa rencontre à Lens (Pas-de-Calais), où il est actuellement le neuvième artiste invité du programme de résidence de la collection Pinault.

Benoît Piéron est né en 1983 à Ivry-sur-Seine. Les événements se sont tout de suite enchaînés très vite, alors qu’il passait son enfance à regarder le temps se distendre depuis une chambre d’hôpital. Car dès sa naissance, il a vécu avec l’une de celles qu’il appelle, en reprenant l’expression de la philosophe Claire Marin, ses «maladies de compagnie»: la méningite. Soigné mais hémiplégique, c’est-à-dire partiellement paralysé, durant quelques mois, le tout jeune enfant déclare une leucémie. Benoît …

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