Army of Darkness : le film idéal pour s’initier au cinéma d’horreur

Avec son mélange d’humour décalé, d’aventures surnaturelles et de frissons accessibles, Army Of Darkness s’impose comme une porte d’entrée idéale pour découvrir le genre horrifique, séduisant aussi bien les néophytes que les amateurs confirmés.
Tl;dr
- Le cinéma d’horreur peut intimider par sa diversité et sa réputation, rendant difficile le choix d’un premier film.
- Army of Darkness de Sam Raimi est une excellente porte d’entrée, mélangeant humour, action et éléments horrifiques sans excès traumatisants.
- Plusieurs versions du film existent pour s’adapter à différents niveaux d’appréhension, et d’autres classiques permettent de découvrir l’horreur selon ses goûts.
L’intimidant univers de l’horreur : par où commencer ?
Plonger dans le cinéma d’horreur n’est jamais anodin. Il faut bien admettre que ce genre, avec sa promesse affichée de frissonner – invitation à la peur autant qu’avertissement –, impressionne plus d’un spectateur. Entre les bandes-annonces choc montrant des salles hurlantes pour Paranormal Activity ou le folklore des attractions foraines, le public est souvent partagé entre envie et appréhension. Mais il y a un autre écueil : la profusion inouïe d’œuvres et la difficulté à s’y retrouver, entre hommages rétro et relectures modernes, sans oublier la confusion possible devant trois films baptisés Halloween.
Une comédie médiévale à multiples facettes
Si l’idée est de faire découvrir l’horreur sans traumatisme, pourquoi ne pas choisir un film qui brouille habilement les pistes ? Sorti en 1993, Army of Darkness, réalisé par le bouillonnant Sam Raimi, s’impose comme une option redoutable. Le long-métrage séduit autant par son énergie contagieuse que par son cocktail détonnant d’action, de slapstick digne des « Trois Stooges », et de références médiévales façon siège de château. Oubliez les excès glauques du genre : ici, point d’yeux arrachés ni de scènes proprement insoutenables. Au contraire, on se laisse entraîner par la fantaisie visuelle, les affrontements burlesques contre des doubles miniatures ou encore les allusions romantiques, certes brèves mais piquantes.
Mais… l’ADN horrifique n’a pas disparu !
Cependant, réduire Army of Darkness à une simple farce serait réducteur. Le film demeure le troisième opus de la saga Evil Dead, continuant les mésaventures d’Ash face aux terribles « Deadites » ressuscités par le sinistre Necronomicon Ex Mortis. Pour amateurs avertis comme néophytes curieux, c’est là tout le sel du projet : Ash traverse mutilations, traumas psychologiques et combats contre son double maléfique avec un détachement goguenard – mais le spectateur attentif reconnaîtra dans ses épreuves les ressorts fondamentaux du genre horrifique.
Pour aider chacun à franchir le pas selon sa sensibilité, plusieurs montages sont disponibles :
- Theatrical Cut : privilégiant humour et rythme enlevé ;
- International Version : offrant plus de profondeur aux personnages ;
- Director’s Cut, réservé aux plus téméraires avec sa fin bien sombre.
D’autres portes d’entrée vers l’horreur… et une confession personnelle
Ceux qui souhaitent prolonger l’expérience pourront ensuite se tourner vers des classiques mêlant horreur et animation image par image (Jason et les Argonautes), opter pour une horreur plus familiale (Gremlins, Chair de poule), ou retourner aux racines du genre chez Universal (Dracula, Frankenstein). En toute franchise – difficile de ne pas sourire en y repensant –, c’est un visionnage forcé de The Evil Dead lors d’un anniversaire qui m’a réconcilié avec l’horreur. De quoi rappeler que chacun peut trouver sa porte d’entrée vers cette joyeuse obscurité fascinante… même malgré soi.