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Andor : une série bien plus fidèle à la vision initiale de Star Wars que prévu

Andor : une série bien plus fidèle à la vision initiale de Star Wars que prévu
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La série Andor incarne avec une fidélité surprenante l’esprit imaginé par George Lucas pour Star Wars, renouant avec la profondeur narrative et les thèmes fondateurs qui ont marqué les débuts de la saga, parfois oubliés par le grand public.

Tl;dr

  • Avec Andor, Tony Gilroy signe une série radicale, politique et mature, à rebours du fan service habituel.
  • Ce choix divise : saluée pour sa profondeur par certains, rejetée par d’autres en quête de nostalgie.
  • Pourtant, Andor prolonge l’héritage politique de Star Wars en en révélant la face la plus sombre et la plus fidèle.

Un pari risqué, une réussite éclatante

Lorsque Tony Gilroy s’est vu confier la série Andor, nombreux étaient ceux qui pensaient à une énième déclinaison prévisible de l’univers Star Wars. Pourtant, dès les premiers épisodes diffusés sur la plateforme de streaming Disney+, la série télévisée a surpris par sa radicalité : exit les traditionnelles scènes d’action spectaculaires et le fan service à outrance, place à un récit mature et résolument politique. Certains y voient même la meilleure mouture de la saga depuis L’Empire contre-attaque.

Une franchise, des attentes bouleversées

Face à cette approche novatrice, la réaction du public ne s’est pas fait attendre. D’un côté, des critiques enthousiastes saluent la profondeur des personnages, l’audace narrative et la finesse du propos. De l’autre, une frange nostalgique regrette l’absence de Jedi et d’humour bon enfant – bref, ce sentiment diffus que « ça ne ressemble pas à Star Wars ». Loin d’être anecdotique, ce clivage révèle un malaise plus profond : où s’arrête l’hommage et où commence la trahison de l’esprit original ?

Pour certains spectateurs, habitués à retrouver caméos et répliques cultes à chaque épisode des productions signées Dave Filoni, Andor incarne presque une prise de distance – voire une forme d’élitisme narratif. Mais en creusant davantage, on réalise vite que ce rejet apparent des codes n’est en rien une rupture.

Le véritable héritage Star Wars

Depuis ses débuts, Star Wars a toujours été profondément politique. Impossible d’ignorer l’allusion directe à l’Allemagne nazie dans l’iconographie impériale ou les métaphores appuyées contre la guerre du Vietnam. Comme le rappelle George Lucas, il n’a jamais caché vouloir faire de sa saga un miroir critique des dérives totalitaires. À cet égard, Andor pousse simplement le curseur plus loin : guerres intestines chez les rebelles, manipulations sournoises au Sénat incarnées par une remarquable Mon Mothma (Genevieve O’Reilly), ou encore scènes d’une noirceur rare pour la franchise comme la tentative de viol subie par Bix Caleen.

Voici quelques éléments qui marquent cette évolution :

  • Dépiction sans fard de la violence politique et sociale.
  • Mise en avant des luttes internes chez les rebelles.
  • Ancrage du récit dans une réalité complexe loin du manichéisme.

Andor redonne de l’épaisseur à la galaxie lointaine

Ce refus du spectaculaire facile n’empêche nullement Andor d’exprimer un amour profond pour l’univers créé par Lucas. Le développement minutieux de personnages secondaires emblématiques – citons Saw Gerrera ou Bail Organa – témoigne d’une fidélité authentique à l’essence même de cette galaxie lointaine. L’introduction subtile de la Force dans cette intrigue dense confirme que « Andor » ne tourne pas le dos à son héritage : il choisit simplement d’en explorer tous les recoins.

En somme, si certains regrettent le manque d’insouciance enfantine et déplorent l’absence de sabres laser clinquants, ils passent peut-être à côté du message fondamental : Andor propose sans doute la version la plus fidèle aux ambitions originales de Star Wars – dérangeante parfois, mais toujours pertinente.

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