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Agatha Christie avait une réserve sur le tout premier film « Le Crime de l’Orient-Express »

Agatha Christie avait une réserve sur le tout premier film « Le Crime de l’Orient-Express »
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Si l’adaptation cinématographique originale du roman "Le Crime de l’Orient-Express" a marqué les esprits, son auteure Agatha Christie n’a pourtant pas tout apprécié dans ce film culte tiré de son œuvre emblématique.

Tl;dr

  • Le film de 1974 a déçu Agatha Christie.
  • La moustache de Poirot, essentielle selon Branagh.
  • Les nouveaux films célèbrent enfin ce détail crucial.

L’affaire de la moustache : un détail qui fait débat

Difficile d’imaginer adaptation plus emblématique du roman d’Agatha Christie que « Murder on the Orient Express », sorti en 1974 sous la direction de Sidney Lumet. Porté par Albert Finney, le film est acclamé tant par la critique que par le public, engrangeant plus de dix fois son budget initial. Pourtant, à la surprise générale, une voix dissonante s’est élevée contre cette réussite unanime : celle d’Agatha Christie elle-même.

Un succès… mais un détail fâche

L’écrivaine britannique reconnaissait volontiers la qualité de la réalisation mais regrettait un point bien précis : « C’était bien fait sauf pour une erreur : c’était Albert Finney dans le rôle de mon détective Hercule Poirot. J’ai écrit qu’il avait la plus belle moustache d’Angleterre – et il ne l’avait pas dans le film. J’ai trouvé cela dommage – pourquoi n’aurait-il pas la meilleure moustache ? » Un commentaire apparemment anecdotique qui, avec le recul, trouve toute sa pertinence. Sur grand écran, la pilosité faciale de Finney manque cruellement d’exubérance ; loin d’incarner cette signature visuelle que l’on attend du célèbre détective belge.

Kenneth Branagh relève le gant

Des années plus tard, ce reproche trouvera un écho inattendu grâce aux adaptations récentes portées par Kenneth Branagh. Dès sa première apparition dans ses films, la moustache du nouveau Poirot ne passe pas inaperçue : elle arrache des sourires, suscite parfois des rires, et impose immédiatement la singularité du personnage. Il faut dire que Branagh ne s’y est pas trompé. Lors d’un entretien autour de « Murder on the Orient Express », il évoque avec franchise les attentes laissées par Christie, expliquant combien cette fameuse moustache constituait bien plus qu’une excentricité.

Voici comment il résume l’enjeu :

  • Poirot utilise sa moustache comme un masque ; elle lui sert à observer et à être sous-estimé.

Pour Branagh, ce détail est indissociable de l’identité du détective et fonctionne presque comme une arme psychologique : « Poirot pouvait… utiliser la moustache comme un masque. Les gens le trouvaient ridicule avec cette moustache et pensaient pouvoir le surpasser. »

L’essence du personnage respectée

Même si les versions contemporaines menées par Branagh prennent quelques libertés scénaristiques, elles rendent justice à cet attribut capital. À travers cette attention portée à la moustache mythique de Poirot, c’est tout l’esprit espiègle et redoutable imaginé par Agatha Christie qui perdure à l’écran — là où tout avait commencé par une simple histoire… de poils.

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