25 ans après, l’écart du premier X-Men avec les comics saute aux yeux

Un quart de siècle après sa sortie, le premier film X-Men apparaît toujours plus éloigné de ses racines, ayant largement mis de côté l’univers et les éléments narratifs emblématiques des bandes dessinées originales.
Tl;dr
- L’ère Fox a limité les films X-Men.
- Marvel Studios redonne aux mutants leur essence originelle.
- Deadpool & Wolverine répare les erreurs du passé.
Un virage historique pour les X-Men
Avec l’arrivée en 2024 de Deadpool & Wolverine, un vent nouveau souffle sur l’univers des X-Men. Cette évolution marque une rupture franche avec l’approche plus sobre et terre-à-terre qui prévalait lors de la période Fox, où les super-héros issus des comics étaient souvent privés de leur identité visuelle et narrative si singulière. La saga menée par Bryan Singer avait en effet délibérément écarté certains éléments emblématiques, comme les costumes colorés ou la fidélité aux codes du genre, préférant des tenues noires uniformes et bannissant carrément les bandes dessinées du plateau. À l’époque, même l’idée du « costume moulant » devenait risible, selon le clin d’œil de Cyclope dans le premier film.
Lourdeurs héritées et renouveau chez Marvel Studios
Ce choix de distanciation vis-à-vis du matériau d’origine n’a pas manqué d’influencer durablement la perception des mutants à l’écran. Malgré quelques succès majeurs – on pense à la trilogie Spider-Man réalisée par Sam Raimi – la franchise X-Men semblait alors coincée dans une case dont elle ne parvenait plus à sortir. Plusieurs éléments expliquent cette décision :
- La volonté d’ancrer les personnages dans un réalisme proche du public adulte.
- L’appréhension vis-à-vis de la réception d’une esthétique « trop comics ».
- Le contexte industriel encore frileux vis-à-vis des adaptations ambitieuses.
Mais voilà que le rachat de Fox par Disney change totalement la donne : les droits des X-Men reviennent entre les mains de Marvel Studios. Et après quelques années d’attente, le retour se fait sentir, d’abord avec le revival animé X-Men ’97, salué pour sa fidélité à l’esprit originel et ses références assumées. On y retrouve cette énergie propre aux premières heures des mutants, sans aucune gêne face au kitsch ou au spectaculaire.
Deadpool & Wolverine : réparation et célébration
Aujourd’hui, c’est donc Hugh Jackman lui-même qui reprend le rôle iconique de Wolverine sous un jour inédit : son personnage arbore enfin un costume fidèle aux comics et s’affirme comme membre à part entière de l’équipe. Le film offre à Logan un arc narratif qui semble vouloir solder les erreurs passées – mieux encore, il célèbre ouvertement tout ce que la franchise s’était refusé jusque-là.
Après plus de vingt ans d’attente, il est indéniable que les X-Men retrouvent enfin leur juste place au sein du paysage cinématographique contemporain. Une renaissance attendue, où nostalgie et modernité se conjuguent pour donner vie à ce qui fut trop longtemps laissé de côté…
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