La présidente du groupe insoumis à l'Assemblée et Rima Hassan, candidate LFI aux élections européennes, sont appelées à s'expliquer suite à un communiqué et des commentaires sur le conflit Israël-Hamas.
La vice-présidente de La France insoumise (LFI), Mathilde Panot, ainsi que Rima Hassan, candidate du même parti aux prochaines élections européennes, ont été convoquées par la police judiciaire. Cette convocation, suscitée par des enquêtes pour “apologie du terrorisme”, a eu lieu en lien avec leurs propos sur la guerre au Proche-Orient.
Un acte qui est loin de passer inaperçu. Il a même soulevé un “rassemblement de soutien” convoqué par LFI. Cet événement s’est notamment déroulé devant le siège de la police judiciaire de Paris.
La députée du Val-de-Marne n’a pas manqué de déplorer cette convocation. Les affiliés de LFI y ont vu une instrumentalisation de la justice aux fins politiques. Dans sa déclaration à ses partisans, Mathilde Panot a souligné l’inhabitualité d’une telle mise en examen. Elle a affirmé : “Dans quelle démocratie les méthodes de l’antiterrorisme sont-elles utilisées contre des militants politiques, des militants associatifs ou des syndicalistes ?”
Pour la liberté d’opinion et contre la censure !
Soyons nombreuses et nombreux mardi 30 avril à 8h30 à la porte de Clichy, avant mon audition et celle de Rima Hassan pour « apologie du terrorisme ».
Nous ne nous tairons pas.
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— Mathilde Panot (@MathildePanot) April 28, 2024
Mme Panot doit s’expliquer sur un communiqué publié par son groupe parlementaire au sujet d’une attaque menée par le Hamas contre Israël. Le communicé a soulevé la controverse en mettant en parallèle l’attaque du mouvement islamiste et l’intensification de la politique d’occupation israélienne dans les territoires palestiniens. En parallèle, Rima Hassan est convoquée pour des propos tenus dans une interview accordée au média Le Crayon, dans laquelle elle a mentionné que le Hamas mène une action légitime.
En réponse à ces convocations, plusieurs leaders de LFI ont notamment critiqué l’initiative de l’Organisation juive européenne (OJE) qui a déposé des plaintes contre des propos tenus par les membres du parti à la suite de l’attaque du 7 octobre. Ces accusations soumettent LFI à de vives critiques sur la scène politique, alors que le parti insiste sur son engagement indéfectible pour défendre la cause palestinienne. Jean-Luc Mélenchon, figure de proue du mouvement, a qualifié cette situation de “dérive autoritaire” ainsi qu’une tentative flagrante de museler les voix propalestiniennes.