logo 24matins

tech · sciences

En Anatolie orientale, des temples à ciel ouvert et forteresses de l’Age du fer ont été découverts

En Anatolie orientale, des temples à ciel ouvert et forteresses de l’Age du fer ont été découverts
Publié le 07 avr. 2024 à 12:00, mis à jour le 07 avr. 2024 à 10:01

En Anatolie orientale, des temples à ciel ouvert et forteresses de l’Âge du fer ont été découverts, de quoi ouvrir de nouvelles perspectives sur les pratiques culturelles, rituelles et thérapeutiques de la région.

La Turquie est un pays à l’histoire très riche. Les découvertes archéologiques y sont fréquentes, et certaines sont très significatives, nous renseignant sur certains aspects d’époques bien particulières. En Anatolie orientale, dans la province de Tunceli, des chercheurs de l’Université Yozgat Bozok et de l’Université Bolu Abant İzzet Baysal ont mis au jour deux complexes fortifiés avec, notamment, des temples à ciel ouvert de l’Âge de Fer et de l’époque hellénistique. De quoi en apprendre davantage sur les pratiques culturelles et la structure sociale de cette civilisation à cette période.

En Anatolie orientale, des temples à ciel ouvert et forteresses de l’Age du fer ont été découverts

Depuis 2016, Serkan Erdoğan et Düzgün Çakirca et leur équipe explorent la province. La découverte des sites de Masumu-Pak et Aşağı Harik (Doluca) est leur récompense. Tous deux ont une structure unique, avec des temples à ciel ouvert, une grande première dans cette région. Cela vient questionner les connaissances actuelles autour des espaces culturels de l’époque, autant de nouvelles preuves d’une réelle diversité dans les pratiques religieuses et rituelles.

Les chercheurs ont ainsi découvert de formidables altars – des structures ou surfaces sacrées utilisées dans des contextes religieux ou spirituels pour des offrandes, des sacrifices ou des prières. On en trouve dans des temples, des églises, ou à l’extérieur – sculptés directement dans la roche et entourés de plateformes. Les différents éléments mis au jour laissent entendre que les habitants pratiquaient des rites en plein rare, une particularité rare pour les sites de l’Âge de Fer de la région qui indique une profonde intégration de la spiritualité dans le cadre naturel. Cette découverte pose de nouvelles questions autour de la manière dont ces communautés vivaient leur foi.

De nouvelles perspectives sur les pratiques culturelles, rituelles et thérapeutiques de la région

En étudiant en détail l’architecture de ces temples et leurs altars, on se rend compte que le sacré est directement lié à la nature et au paysage environnant. Les rituels et autres cérémonies devaient donc probablement être dédiés à des divinités spécifiques de la région : Ḫaldi, dieu suprême associé à la guerre et au ciel, vénéré comme protecteur du royaume, Teisheba, dieu de l’orage et de la guerre ou encore Shivini, le dieu solaire. Il y avait aussi Arubani, la déesse de la fertilité et épouse de Ḫaldi, et les dieux mineurs associés à des aspects spécifiques de la nature et de la société.

Mieux encore, la découverte de plusieurs références au serpent indique que ces temples avaient aussi un rôle dans les rituels de guérison, autrement dit, ils étaient utilisés aussi à des fins thérapeutiques. Compréhension des cycles de vie, de mort et de renaissance, voilà qui est impressionnant pour un site dont la datation les fait remonter au 7ᵉ siècle avant notre ère. Spiritualité, médecine traditionnelle et culture antique étaient déjà fort entrelacés.

Publicité
Partager
  • partager sur Facebook logo
  • partager sur X logo
  • partager par email logo

À lire aussi sur 24matins: