Van der Poel, ça se complique...

Troisième de Liège-Bastogne-Liège, après avoir souffert, Mathieu van der Poel pense qu'il est incapable de battre Tadej Pogacar sur un tel parcours.
C'était le duel des géants. Mathieu van der Poel et Tadej Pogacar étaient opposés dimanche sur Liège-Bastogne-Liège, et la victoire du Slovène a confirmé la mainmise des deux hommes sur les grandes classiques. Sur les 10 derniers Monuments, le duo en a raflé pas moins de huit, avec une égalité parfaite: quatre pour MVDP et quatre pour "Pogi".

Auteur du doublé Tour des Flandres-Paris Roubaix, Van der Poel est heureux d'avoir enchaîné avec un podium à Liège. "Je pense que ma saison de classiques a été plus que réussie, et finir troisième ici est une grande satisfaction", a réagi le Néerlandais après la course. Malheureusement pour lui, le leader de l'équipe Alpecin-Deceuninck a touché ses limites. "Je comprends maintenant pourquoi tout le monde dit que la combinaison de ces courses avec les classiques pavées est difficile", a-t-il avoué.

Pogacar mieux placé pour les cinq Monuments

Van der Poel a fini troisième par miracle. Il a été distancé par les grimpeurs dans les ascensions, comme celle de La Redoute, où Pogacar a décollé. L'attentisme des poursuivants lui a permis de rentrer et d'arracher un podium au sprint. Mais à la régulière, il n'était pas dans les trois meilleurs coureurs du jour. "Je suis quelqu’un d’assez réaliste. Je sais que si Pogacar est dans une bonne journée sur cette course, je ne pourrai jamais le suivre, même avec mes meilleures jambes. Je n’ai qu’une chose à espérer, c’est qu’il ne soit pas bien un jour, sinon ce sera toujours difficile de gagner ici", a-t-il reconnu.

Cette confidence permet d'en savoir plus sur qui de Pogacar ou de Van der Poel a le plus de chance de remporter les cinq Monuments. Pour le Nerlandais, ce sera très difficile de gagner à Liège, et encore plus compliqué de remporter le Tour de Lombardie, plus montagneux que la "Doyenne". Pogacar, lui, peut espérer s'offrir Milan-San Remo en plaçant une attaque dans le Poggio. Il resterait Paris-Roubaix, et ses terribles pavés. Mais quand on a déjà le Tour des Flandres à son palmarès, c'est un objectif réaliste.