Kipchoge victime de menaces de mort

Rival de Kelvin Kiptum, qui venait de battre le record du monde du marathon, Eliud Kipchoge a reconnu avoir reçu des menaces de mort après le décès de son compatriote en février dernier.
Après avoir visiblement traversé plusieurs semaines très compliquées sur le plan personnel, Eliud Kipchoge a fini par prendre la parole. En effet, depuis la mort en février dernier de son compatriote Kelvin Kiptum, qui lui a ravi le record du monde du marathon à Chicago en octobre 2023, l'athlète kenyan a été la cible d'un important cyberharcèlement sur les réseaux sociaux. Pire, il a même été victime de menaces de mort de la part de certains qui l'accusent d'être à l'origine de la mort de celui qui a perdu la vie dans un tragique accident de voiture près de Kaptagat à seulement 24 ans.

« J'étais choqué que les gens disent sur les réseaux sociaux que j'étais impliqué dans la mort de ce garçon. J'ai reçu beaucoup de menaces. Les gens disaient qu'ils allaient brûler mon camp d'entraînement, qu'ils allaient brûler mes investissements en ville, ma maison, ma famille », a notamment confié Kipchoge, à propos de sa situation.

Kipchoge a craint pour sa famille et a perdu des amis

« Ça ne s'est pas produit, mais le monde est ainsi. Ma plus grande préoccupation était la sécurité de ma famille, j’avais peur que quelque chose arrive à mes enfants. (...) Ma fille est dans un internat où, heureusement, personne n’a accès aux réseaux sociaux. Pour mes fils, par contre, c’était difficile d’entendre : "Ton père a tué quelqu’un". (...) C'était vraiment douloureux d'apprendre que mes proches, mes camarades d'entraînement, ceux avec qui je suis en contact, avaient des mauvais mots envers moi. »

« J'ai appris que l'amitié ne dure pas pour toujours, a également expliqué le double champion olympique du marathon (à Rio et à Tokyo), lors d'un entretien accordé à BBC Africa. Ce qui s'est passé m'a amené à ne faire confiance à personne. Je ne fais même plus confiance à ma propre ombre. » Seulement 10eme du marathon de Tokyo début mars, Kipchoge y voit là la conséquence directe de tout cela.