La Ligue 1 et Canal+, c’est bel et bien fini. En tout cas pour ce qui est d’un accord direct avec la LFP.Une bonne fois pour toute, Maxime Saada a mis les points sur les i quant à la position de Canal+ sur
l’appel d’offres de la Ligue de football professionnel (LFP) pour les droits TV de la
Ligue 1 sur la période 2024-2029. Dans un entretien accordé au Figaro, le président de la chaîne cryptée s’est montré on ne peut plus clair: «
Nous n'avons pas participé à l'appel d'offres, rappelle-t-il.
Nous ne participons pas aux discussions de gré à gré. Nous n'avons pas d'accord avec DAZN ou beIN sur la suite. Lorsque le processus de vente des droits de la ligue sera finalisé, nous aviserons. »
Aujourd’hui, Canal+ a anticipé la perte de la Ligue 1 sur ses antennes en revoyant sa stratégie d’investissement. Témoins les 480 millions d’euros annuels notamment misés sur les droits des coupes d’Europe de football. «
Nous avons regagné un certain nombre de droits, comme la Premier League anglaise et la Champions League. Nous avons investi dans le MotoGP, renouvelé la Formule 1, le golf et signé une nouvelle fois le Top 14. La réalité, c'est que Canal+ a réinvesti les ressources historiquement disponibles pour la Ligue 1 dans d'autres droits et d'autres accords avec des plateformes comme Netflix, Disney+ ou Apple TV+ », précise Maxime Saada.
BeIN Sports prêt à miser la somme attendue
Echaudé par le fiasco Mediapro et l’opération sauvetage à laquelle Canal+ a dû participer voilà trois ans, le patron du groupe conclut: «
Il n'est pas question de racheter la Ligue 1 à la casse. Cela ne serait bon ni pour la compétition ni pour les clubs. Je veux être très clair sur ce point: Canal+ ne sera pas le fossoyeur du football français. » Selon toute vraisemblance, alors que DAZN n’est plus dans la course, faute de pouvoir investir plus de 500 millions d’euros par an sur la L1, beIN Sports devrait remporter très prochainement la mise.
Selon L’Equipe, l’entité qatarienne, portée par les intérêts du PSG – fleuron du soft power développé par Doha – et guidée dans ses intentions par les relations diplomatique entre le président de la République Emmanuel Macron et l'émir Tamim bin Hamad Al-Thani, est en mesure de répondre aux attentes initiales de la LFP. A savoir 700 millions d'euros chaque saison pour les droits de la L1 en France, et près de 900 millions d'euros en considérant également droits internationaux.
Avant de se positionner officiellement, beIN Sports souhaiterait toutefois s’entendre avec Canal+ pour assurer sans risque la distribution de ses acquis. De part et d’autre, un signe fort d’engagement est donc attendu. Lors de l’accord précédent, beIN avait conclu un deal de sous-licence avec Canal pour la retransmission de deux rencontres à chaque journée de championnat. Moyennant 332 millions d’euros par an.
