Trois destins de résistantes allemandes au nazisme

Libertas Schulze-Boysen, Freya Von Moltke et Traute Lafrenz se sont impliquées dans des réseaux de résistance à l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale.

Libertas Schulze-Boysen, l’espionne infiltrée

Démantelé par la Gestapo à partir du mois d’août 1942, l’Orchestre rouge (die Rote Kapelle) est un réseau d’espionnage et de résistance opérant au profit de Moscou. Plus d’un tiers de sa centaine de membres sont des femmes, parmi lesquelles Libertas Schulze-Boysen. Née en 1913, elle travaille, à Berlin, au département cinématographique du ministère de la Propagande, à un poste qui lui donne accès à une banque d’images prouvant les crimes commis par les nazis sur le front russe. Ces pièces servent également à l’édition de brochures et à la publication de tracts.

Elle et son mari, Harro Schulze-Boysen, seront démasqués à la suite du déchiffrage d’un message codé mentionnant leur adresse. Harro sera exécuté par pendaison, et Libertas, qui aura eu le temps de détruire certains documents et d’en dissimuler d’autres, décapitée le 22 décembre 1942.

Freya Von Moltke, au centre du "cercle"

Née en 1911 dans une riche famille de banquiers, Freya Deichmann se marie à l’âge de 20 ans avec Helmuth (...)