Suite à une discorde avec ses alliés de parti Vert, Humza Yousaf n'a pas pu parvenir à former une nouvelle coalition gouvernementale
Lundi dernier, le Premier ministre indépendantiste écossais, Humza Yousaf, annonçait sa démission lors d’une conférence de presse, mettant ainsi un terme à son mandat marqué par des défis significatifs. Ses échecs, combinés à sa décision de briser l’alliance avec les Verts écossais, ont laissé le chemin ouvert à une opposition croissante au Parlement.
Depuis sa résidence de Bute House à Edimbourg, Yousaf “a estimé que dépasser les divisions actuelles peut être fait seulement par quelqu’un d’autre à la barre”. Entre sa rupture avec les écologistes sur fond de désaccord environnemental et sa décision controversée de suspendre la prescription de bloqueurs de puberté aux jeunes transgenres, le défi de maintenir la cohésion au sein de son parti et de son gouvernement est devenu insurmontable.
C’est désormais aux membres du Parlement d’élire un nouveau Premier ministre dans les 28 jours qui suivent. Parmi les candidats possibles figurent une ancienne ministre des Finances et le vice-Premier ministre de 2014 à 2023. Le SNP – un parti de gauche – doit trouver un nouveau chef capable de nouer des alliances ou de diriger un gouvernement minoritaire.
En tant que premier dirigeant musulman d’un parti majeur au Royaume-Uni, Humza Yousaf a laissé une empreinte indélébile, malgré les difficultés de sa courte carrière. Son engagement en faveur de l’indépendance écossaise, bien que contredit par la popularité fluctuante du SNP, a marqué son parcours politique. Son départ laisse un vide au sein du parti dont le prochain leader devra tenir compte pour rallier un soutien significatif.