La proportion hydrogène/deutérium, un indice utilisé par les géologues et les climatologues pour étudier le passé de notre planète, pourrait également aider à démasquer des cellules cancéreuses, suggère une étude dont les conclusions demandent à être confirmées (PNAS).
Quand la médecine rencontre… les sciences de la Terre ! Ce mariage peu banal prend la forme d'une étonnante étude, publiée par des scientifiques de l'université du Colorado à Boulder et de Princeton (États-Unis) dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS, 6 mai 2024).
Ces travaux suggèrent que l'analyse de la proportion entre l'hydrogène et le deutérium – des isotopes, c'est-à-dire des "versions" plus ou moins lourdes d'un même atome – pourrait être utilisée dans la lutte contre le cancer.
Jusqu'ici, cet indice était principalement employé par des géologues pour étudier le passé de notre planète. En effet, à l'heure actuelle, le rapport entre le deutérium et l'hydrogène est d'environ 1 pour 6 240. Dans la glace accumulée au fil des millénaires sur la calotte antarctique, par exemple, les variations de ce rapport isotopique permettent de retracer les évolutions du climat.
Fermentation versus respirationL'équipe (...)
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