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Biden prononce un discours contre l'antisémitisme avec les universités en tête

Biden prononce un discours contre l'antisémitisme avec les universités en tête
Publié le 07 mai 2024 à 15:45, mis à jour le 07 mai 2024 à 15:56

Washington (AFP) - Joe Biden doit livrer mardi au Capitole une condamnation solennelle de l'antisémitisme, au moment où la Maison Blanche dénonce des incidents survenus lors de manifestations propalestiniennes dans les universités américaines.

Son adresse au Congrès se fait dans le cadre de la cérémonie annuelle des Jours du souvenir, organisé par le musée américain de l'Holocauste au Capitole. 

Le démocrate va se "réengager à tenir à l'esprit les leçons de ce chapitre sombre" de l'Histoire, selon la Maison Blanche.

"La cérémonie cette année est particulièrement grave, puisqu'elle se tient sept mois après l'attaque du groupe terroriste Hamas contre Israël le 7 octobre, avec le plus lourd bilan en vies juives depuis l'Holocauste.Depuis, les incidents antisémites connaissent une augmentation inquiétante dans tout le pays et dans le monde entier - le plus récemment sous forme de violence et de haine pendant certaines manifestations dans des universités", a déclaré l'exécutif américain dans un autre communiqué, qui détaille des initiatives visant notamment les campus.

Parmi elles, une nouvelle circulaire du ministère de l'Education précise ce qui relève de la discrimination antisémite.Un document à caractère informatif puisque l'éducation n'est pas une compétence fédérale aux Etats-Unis.

Le ministère de la Sécurité intérieure va mettre en place de nouvelles ressources en ligne pour les universités.

- "Contaminées" -

Le ministère des Affaires étrangères va pour sa part réunir les grands noms de la tech pour mieux identifier et combattre les discours antisémites sur internet.

Le discours du président américain intervient quelques jours après ses premières remarques sur les protestations estudiantines contre la guerre d'Israël à Gaza. 

Il était auparavant resté silencieux pendant plusieurs jours, ce qui avait suscité des critiques des camps républicain comme démocrate en pleine année électorale.

Des étudiants juifs s'alarment d'une augmentation des actes et de la rhétorique antisémite depuis le 7 octobre, et le président israélien Isaac Herzog a dénoncé la semaine dernière "des universités réputées" qui sont selon lui "contaminées par la haine".

Joe Biden "va réaffirmer que nous respectons et protégeons le droit fondamental qu'est la liberté d'expression, mais que l'antisémitisme ne doit être toléré ni sur les campus, ni ailleurs", a déclaré sa porte-parole Karine Jean-Pierre. 

De nombreux étudiants juifs ont pris part à la mobilisation propalestinienne contre les actions du gouvernement israélien.

Le président américain a évoqué lundi la question de l'antisémitisme lors d'un appel avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

- "L'ordre doit prévaloir" -

Les campus américains sont secoués depuis plusieurs semaines par des manifestations s'opposant à la guerre menée par Israël à Gaza.

A travers le pays, la police a été appelée à plusieurs reprises pour démanteler des campements et déloger manu militari des manifestants.

L'université Columbia à New York, épicentre de ce mouvement estudiantin propalestinien, a annoncé lundi "renoncer" à sa cérémonie en grande pompe de remise de diplômes. 

Le prestigieux établissement va privilégier des événements plus modestes pour des raisons de sécurité selon lui, après trois semaines de colère condamnée par Joe Biden et réprimée par la police.

A six mois de la présidentielle, dans des Etats-Unis polarisés, le président démocrate a pris la parole la semaine dernière pour affirmer que "l'ordre devait prévaloir" sur les campus, tout en affirmant qu'il n'était pas question de "réduire les gens au silence".

Son adversaire républicain Donald Trump l'avait accusé d'inaction face au mouvement propalestinien: "Ce sont des tarés de la gauche radicale et il faut les arrêter maintenant".

Le démocrate de 81 ans s'attire aussi les critiques d'élus progressistes de son parti, qui l'accusent de passer sous silence les demandes des étudiants, et de fermer les yeux sur les souffrances des civils palestiniens.

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