Strasbourg : non, la pierre qui a troué une voiture n’est pas une météorite

Des chercheurs affirment qu’il s’agit de grès, et non d’un « corps stellaire ».

Les réseaux sociaux avaient réagi aux photos d’un véhicule présentant un trou de 50 centimètres de diamètre sur le toit il y a une dizaine de jours.

Le 20 novembre, les pompiers avaient été appelés pour intervenir sur un “dégagement de fumée sur une voiture” stationnée dans un quartier périphérique de la capitale alsacienne.

Un “corps stellaire”, d’après le Sdis67

Suite à l’intervention du Sdis du Bas-Rhin, le rapport indiquait ceci : “Suite à la reconnaissance de la première équipe, nous suspectons la chute d’un corps stellaire”. 

Mais dix jours après cette découverte, des chercheurs de l’École et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST) de l’université de Strasbourg ont levé le doute : “Les observations visuelles, ainsi que les analyses, permettent d’affirmer que la roche analysée n’est pas un fragment de météorite”.

La roche est un grès

Une simple première observation à la binoculaire a permis de constater que “la roche d’une taille moyenne de 1,5 centimètre, ne présente aucune des caractéristiques des météorites”.

Plus tard, précise encore l’EOST, il a été démontré que la roche est un grès, avec une origine terrestre donc, “composée de multiples cristaux de natures diverses (quartz, orthose, albite, pyrite), le tout recouvert partiellement de filaments cristallisés d’hydrocarbures (bitume ou diesel)”.

Les données sismiques analysées

Et ces résultats n’auraient pas été complets sans l’analyse des données des stations sismiques régionales. Il en a résulté qu’“Aucun signal clair pouvant être relié à une entrée météoritique dans l’atmosphère” n’a été relevé.

Statistiquement, de plus, la possibilité qu’une météorite heurte une voiture est “très faible. Seul un cas avéré s’est produit depuis l’invention de l’automobile, en 1992 à Peeksill, aux Etats-Unis”.