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Tag de "L'Origine du monde" à Metz: deux femmes mises en examen

Tag de "L'Origine du monde" à Metz: deux femmes mises en examen
Publié le 07 mai 2024 à 21:19, mis à jour le 07 mai 2024 à 21:20

Metz (AFP) - Deux femmes ont été mises en examen mardi dans une information judiciaire ouverte après les tags commis sur cinq oeuvres du Centre Pompidou-Metz, dont "L'Origine du monde" de Gustave Courbet (1866), a-t-on appris auprès du parquet.

Les deux femmes, nées en 1986 et 1993, "ont été mises en examen notamment pour dégradation en réunion d'un bien culturel et vol en réunion d'un bien culturel", a indiqué à l'AFP Yves Badorc, procureur de la République à Metz.

"Elles sont toutes les deux placées sous contrôle judiciaire avec interdiction du département de la Moselle et interdiction de contact" entre elles, a-t-il précisé.

Par ailleurs, une des oeuvres "pourrait avoir été atteinte dans son intégrité, parce qu'elles n'étaient pas toutes protégées, mais ce n'est pas +L'Origine du monde+, qui était protégée par une vitre", a indiqué le procureur."Ca sera à vérifier dans le cadre de l'information judiciaire".

Une vidéo transmise lundi à l'AFP par l'artiste performeuse franco-luxembourgeoise Deborah de Robertis montre une femme taguant à la peinture rouge le célèbre tableau de Courbet - protégé par une vitre - et une autre un tableau différent.On les voit ensuite scander "Me Too", bombes de peinture à la main, avant d'être entraînées vers la sortie par les agents de sécurité.

Une troisième personne, qui n'a pas été interpellée, pourrait selon M. Badorc être à l'origine du vol d'une oeuvre d'Annette Messager, une broderie rouge sur tissu baptisée "Je pense donc je suce" (1991).

Deborah de Robertis a revendiqué auprès de l'AFP un "geste de réappropriation" de l'oeuvre volée, issue de la collection personnelle d'un critique d'art également commissaire de l'exposition "Lacan, quand l'art rencontre la psychanalyse", actuellement visible au centre Pompidou-Metz.

"Je l'ai reconnue tout de suite, j'ai eu envie de vomir, car c'est celle qui est accrochée au-dessus de son lit conjugal.Je me suis souvenue des nombreuses fellations qu'il s'est permis de me demander comme si c'était son dû", a indiqué Mme de Robertis dans un communiqué.

Une photo de Deborah de Robertis, baptisée "Miroir de l'Origine du monde" est par ailleurs exposée à proximité de "L'Origine du monde" pour l'exposition du Centre Pompidou-Metz dédiée à Jacques Lacan.On voit l'artiste poser, le sexe nu, sous l'œuvre de Courbet, le 29 mai 2014 au musée d'Orsay.

Condamnée à une amende pour s'être dénudée devant la grotte de Lourdes en 2018, Deborah de Robertis a été relaxée après d'autres actions similaires, notamment en 2017 pour avoir montré son sexe au musée du Louvre devant "La Joconde".

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