logo AFP France

actualites · france

Sciences Po Paris: un site évacué par la police après une mobilisation pro-palestinienne

Sciences Po Paris: un site évacué par la police après une mobilisation pro-palestinienne
Publié le 25 avr. 2024 à 12:31, mis à jour le 25 avr. 2024 à 12:32

Paris (AFP) - Les forces de l'ordre sont intervenues dans la nuit de mercredi à jeudi sur un des campus de Sciences Po Paris pour évacuer le site occupé par quelques dizaines d'étudiants qui y tenaient un rassemblement pro-palestinien.

Mercredi soir, "l'amphithéâtre extérieur du campus du 1 rue Saint-Thomas a été occupé par une soixantaine d’étudiants militant en faveur de la cause palestinienne, contribuant à un fort climat de tensions pour les étudiants, les enseignants et les salariés" de l'école, selon la direction dans un message à l'AFP.

"Après échange avec la direction de Sciences Po, la plupart ont accepté de quitter les lieux" mais "un petit groupe d’étudiants a néanmoins refusé et il a été décidé que les forces de l’ordre procèdent à l'évacuation du site", a-t-elle ajouté.

La direction de l'établissement "regrette que les nombreuses tentatives de dialogue afin qu’ils quittent les lieux dans le calme n’aient pas permis de trouver une autre issue à cette situation".

Selon la préfecture de police, une dizaine de tentes avaient été installées dans la cour de ce campus.A l'arrivée de la police, "50 étudiants ont quitté d’eux-mêmes les lieux, 70 ont été évacués dans le calme à partir de 0H20" et la police "a quitté les lieux à 1H30, aucun incident à déplorer".

Cette mobilisation a été organisée par le Comité Palestine de Sciences Po.Elle s'est déroulée alors que plusieurs universités américaines sont prises dans la tourmente provoquée par le conflit à Gaza. 

Dans un communiqué publié jeudi, le Comité Palestine Sciences Po a indiqué que ses militants avaient été "portés en dehors de l'école par plus d'une cinquantaine de membres des forces de l'ordre" et qu'"une centaine" de policiers les "attendaient également dehors".

La direction de Sciences Po "s'obstine à refuser un dialogue véritable", ont-ils déploré, regrettant aussi des "intimidations a posteriori".

Ils réclament notamment "la condamnation claire des agissements d'Israël par Sciences Po", "la tenue d'une veillée/minute de silence en mémoire aux innocent.e.s tué.e.s par Israël", "l'investigation de toutes les institutions ou entités suspectées de participer à perpétration de l'oppression systémique du peuple palestinien" ou "l'arrêt des poursuites disciplinaires de la part de l'administration qui visent à intimider les étudiants".

De son côté, l'Union étudiante de Sciences Po Paris a estimé que la décision de l'administrateur provisoire de Sciences Po "de faire intervenir la police" dans la nuit de mercredi à jeudi était "à la fois choquante et profondément préoccupante" et témoignait d'"un tournant autoritariste sans précédent".

Aux Etats-Unis, la colère d'étudiants américains pro-palestiniens contre la guerre que mène Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza a grossi mercredi, avec des face-à-face tendus avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie.

Publicité
Partager
  • partager sur Facebook logo
  • partager sur X logo
  • partager par email logo