Depuis le début de 2003 jusqu'au 1er avril 2024, l'Organisation Mondiale de la Santé a recensé 889 cas de grippe aviaire touchant 23 pays, avec plus de 50% de mortalité. Quels seront les prochains défis à surmonter face à ce fléau ?
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sonne l’alarme : il est impératif de “renforcer la détection du virus de la grippe aviaire H5N1”, a souligné Maria Van Kerkhove, chargée de la prévention et de la préparation aux pandémies à l’OMS. Cette surveillance concerne non seulement les oiseaux et volailles mais doit également s’étendre aux différentes espèces animales.
Le grand public a été fortement alerté par l’infection récente de troupeaux de vaches aux États-Unis et la découverte du virus dans le lait. Maria Van Kerkhove rappelle que le processus de pasteurisation, qui tue les microbes, reste sûr et essentiel pour protéger les consommateurs.
Certains responsables de la santé et experts expriment leur inquiétude quant au fait que le virus, en circulant largement, pourrait muter et se transmettre entre humains. “À chaque occasion donnée à ce virus de continuer à circuler, de continuer à se mélanger avec les espèces animales, il a le potentiel de provoquer une épidémie et potentiellement de devenir un virus avec un potentiel pandémique”, met en garde Maria Van Kerkhove.
Face à ce risque, l’OMS appelle à la collaboration internationale et au partage des informations. Maria Van Kerkhove insiste sur l’importance du séquençage pour détecter et étudier les mutations du virus. Ainsi, nous pouvons espérer prévenir et contrôler une éventuelle propagation à grande échelle du virus de la grippe aviaire, comme cela a été le cas pour le Covid-19.