Selon une récente étude, les fibres végétales jouent un rôle primordial dans le maintien de notre flore intestinale et par conséquent, notre santé globale.
Au fil de l’évolution humaine, les fibres ont joué le rôle de fondement dans le régime alimentaire de l’homme. Elles sont essentielles pour garder notre microbiome intestinal en bon état.
Ces éléments, qui étaient autrefois un composant principal de l’alimentation de nos ancêtres primates, sont tristement absents de nos régimes modernes. Selon une étude récente publiée dans Science, le manque de fibres altère le fonctionnement de notre digestion et a un impact direct sur notre bien-être.
Avant toute chose, pour bien digérer, nos intestins ont besoin de cellulose. Ce type de fibre alimentaire résistante se trouve en abondance dans les parois cellulaires des plantes. Cependant, la dégradation de la cellulose n’est pas une tâche facile. Peu de bactéries y parviennent, comme le mentionnent des chercheurs dans un communiqué.
Parmi les bactéries capables de digérer la cellulose figure le genre Ruminococcus. Ces bactéries, découvertes il y a plusieurs décennies, décomposent la cellulose en complexes protéiques qui transforment les fibres en sucres nourrissant toute une communauté de micro-organismes.
En analysant le microbiote intestinal d’humains de différentes époques et régions du monde à partir d’échantillons de selles, une équipe internationale de scientifiques a fait une constatation alarmante. Les bactéries Ruminococcus, autrefois abondantes dans les sociétés humaines anciennes, sont aujourd’hui en déclin dans les intestins des populations des sociétés industrialisées, du fait de leur régime alimentaire pauvre en fruits et légumes.
Cette diminution entraîne une difficulté accrue à digérer les fibres, et une santé métabolique globalement moins bonne.
Comment remédier à cette situation ? Les auteurs de l’étude proposent une réponse simple : « manger plus de fibres ! ». Ce conseil, déjà prodigué depuis des décennies par les médecins et les nutritionnistes, semble plus que jamais d’actualité pour lutter contre le déclin du Ruminococcus et préserver notre santé intestinale.