Selon Eau de Paris, l'agrandissement du site d'exploitation actuel pourrait mettre en danger la fourniture d'eau potable de la ville. Quels pourraient être les impacts de cette situation ?
Face à ses préoccupations environnementales grandissantes, la mairie de Paris, dirigée par Anne Hidalgo, a exprimé son mécontentement concernant un projet de forage pétrolier en Seine-et-Marne.
Autorisé par l’État, ce projet pourrait mettre en danger les ressources en eau de la ville, d’après la municipalité. Eau de Paris, l’opérateur de la ville, a déposé un recours devant le tribunal administratif de Melun, cherchant à suspendre l’arrêté préfectoral autorisant les travaux.
Le site de forage pourrait compromettre la sécurité de l’alimentation en eau potable et la biodiversité de la région. Plus largement, ce projet contrevient à la lutte contre le changement climatique.
Dan Lert, adjoint à la transition écologique et président d’Eau de Paris, a ouvertement critiqué le gouvernement pour cette décision, affirmant qu’il «joue avec le feu».
Après les nouveaux puits de pétrole à la Teste-de-Buch touchée par les méga-incendies,
Voici sous vos yeux ébahis les nouveaux puits autorisés par le @gouvernementFR en Seine et Marne qui menaceraient une nappe phréatique
Tout ça pour sortir des énergies fossiles of course😱 https://t.co/jli0lknuWZ
— Sarah Fayolle (@SarahFayolle) May 6, 2024
“Bridge Energies ne souhaite pas faire de commentaire tant que le tribunal administratif n’a pas rendu sa première ordonnance”, a déclaré Philippe Pont, le président de l’entreprise. Bridge, qui exploite déjà trois puits, a obtenu l’autorisation d’ouvrir deux autres puits d’une profondeur de 1500 mètres à Nonville.
Malgré les préoccupations environnementales soulevées, l’Autorité environnementale a émis un certain nombre de recommandations préliminaires, y compris une évaluation des risques d’accidents.
Malgré le silence du ministère de l’Économie, le ministère délégué à l’Industrie et à l’Énergie, Roland Lescure, a montré un soutien tacite à ce projet en février dernier.
Ce développement contraste vivement avec la loi de 2017 qui prévoit l’élimination progressive de l’exploitation des hydrocarbures en France d’ici 2040. Greenpeace France a condamné cette autorisation, la qualifiant de démenti aux engagements du gouvernement.